Le 17 octobre 1961, plusieurs dizaines de manifestants qui avaient bravé le cessez-le-feu à la demande du FLN sont tués dans les rues de Paris, victimes de la répression conduite par Maurice Papon, préfet de police. 51 ans après, l'Elysée reconnaît officiellement cette répression.
François Hollande s'y était engagé pendant la campagne présidentielle en signant une pétition mise en ligne par le site Mediapart le 12 octobre 2011. Il vient de mettre sa promesse à exécution en engageant la République qui "reconnaît avec lucidité ces faits".
Derrière cet engagement, on peut reconnaître l'influence de David Assouline, sénateur de Paris et porte-parole du Parti Socialiste. Professeur d'histoire, il travaille de longue date sur cette question et avait signé en 2001 un ouvrage consacré à la question. Lundi, lors du point presse du PS, il avait appelé à cette reconnaissance.
Cette décision du chef de l'Etat, si elle apportera satisfaction à ceux qui la réclame depuis longtemps et facilitera les conditions de son prochain voyage à Alger, pourrait raviver les revendications de ceux qui réclament la reconnaissance des autres massacres qui ont marqué la guerre d'Algérie, en particulier celui du 26 mars 1962 à Alger - la fusillade de la rue d'Isly - et celui du 5 juillet 1962 à Oran.
Vidéo : Déclaration de David Assouline lors du point presse du 15 octobre 2012
David Assouline demande la reconnaissance... par PartiSocialiste