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Chevaline : ce que l'on a appris aujourd'hui

Lieux du crime La scène de crime a été ouverte à la presse dans la matinée.[PHILIPPE DESMAZES / AFP]

Au surlendemain de la tuerie de Chevaline, la machine judiciaire s'est mis en branle. Deux informations, l'une pour "assassinats" et l'autre pour "tentatives d'assassinats", ont été ouvertes. Un litige d'argent entre l'homme tué et son frère est étudié par les enquêteurs, mais le frère de la victime s'est présenté à la police britannique pour se disculper.

Grâce à la fillette, les enquêteurs sont "humainenment" certain de l'identité des victimes. Il s'agit bien de Saad al Hilli et de son épouse. 

En revanche, des doutes subsistent sur la personne agée au passeport sudéois et ses liens avec les al Hilli. Les corps des victimes resteront en France "le temps qu'il faudra". 

Par ailleurs, le parquet a confirmé que le frère de M. al-Hilli s'était présenté spontanément à la police britannique pour nier toute culpabilité en dépit d'un litige financier entre les deux hommes. "Il sera entendu comme témoin", a déclaré le procureur de la République d'Annecy, Eric Maillaud.

 

La fillette bientôt rapatriée

Lors de sa conférence de presse, le procureur de la République a également indiqué que les interrogatoires de la fillette de quatre ans n'ont pas donné d'informations supplémentaires aux enquêteurs.

Il fonde désormais de grands espoirs sur le témoignage de la grande soeur, toujours hospitalisée.

Eric Maillaud, le procureur de la République d'Annecy. (Crédit : JEAN-PIERRE CLATOT / AFP)

 

Un 4x4 vert

On en sait plus également sur le témoignage de l'ancien militaire de la Royal Air Force qui a découvert les corps. "Il semblerait qu'un 4X4 vert ou de couleur sombre ait été vu" par le témoin.

Le procureur a néanmoins souligné que ce type de véhicule était fréquent dans cette région montagneuse. Il est question également d'une motocyclette. Mais le témoin n'aurait pas entendu de coups de feu.

 

Pneu crevé et arrière embouti pour la BMW 

Le procureur a confirmé des informations sur l'état de la voiture des victimes au moment de la découverte de la scène. La BMW bordeaux avait un pneu crevé et l'arrière embouti. La place passager au côté du père était bien vide de toute victime, mais il y avait un siège auto pour enfant.

La BMW des victimes. (Crédit : JEAN-PIERRE CLATOT / AFP)

 

Pas d'informations sur un ou des tireurs

Sous couvert du secret de l'enquête, le procureur a refusé de dire si les enquêteurs travaillaient sur la piste d'un ou plusieurs tireurs, ou d'une ou plusieurs armes. Il n'a pas donné de précisions sur le type d'arme utilisé. On a également appris que se sont en fait environ 25 coups de feu et non 16 comme annoncés hier qui ont été tirés.

 

Une piste sérieusement étudiée

Eric Maillaud a déclaré que les enquêteurs allaient se pencher sur un litige financier opposant Saad al Hilli, l'homme assassiné, et son frère. "Il semblerait qu'il y ait un litige entre les deux frères sur fond d'argent. C'est une information qui semble sérieuse, qui vient de la police britannique" avant d'ajouter que "chaque piste sera creusée méticuleusement". 

Mais en se présentant spontanément à la police britannique, il a nié avoir un conflit avec lui. Il serait venu pour "demander des nouvelles de son frère" et nier toute implication.

"A un moment, il sera effectivement entendu. En l'état, ça n'est pas parce qu'on dit qu'il y a un litige entre frères qu'il est le suspect numéro un", a insisté le procureur, "halluciné" de toutes les versions circulant dans les médias.

 

Des enquêteurs en Grande-Bretagne

Le procureur de la République d'Annecy, Eric Maillaud a annoncé le départ pour Londres d'un enquêteur. Il sera rejoint d'ici demain par trois autres. Ils auront pour mission de rencontrer leurs homologues britanniques et d'étudier "l'environnement de la famille" al Hilli, dont la maison a déjà été perquisitionnée jeudi par la police britannique. "On peut trouver dans la maison un certain nombre d'explications qui peuvent nous conduire sur la piste des tueurs", a-t-il précisé.

 

L'environnement famillial

"Ce n'était pas leur premier séjour en France, ce n'était pas leur premier séjour dans ce camping", a indiqué le procureur sur cette famille anglaise. "Cette affaire ressemble de plus en plus à un guet-apens même si nous ne sommes pas encore sûr que cela soit l’œuvre d’un professionnel… Et il est encore difficile d’affirmer aussi que l’on a affaire à une opération ciblée" avait indiqué plus tôt dans la journée le procureur au Dauphiné Libéré.

Deux jours après la terrible tuerie de Chevaline, les lieux du crime étaient rouverts au public. Des informations judiciaires pour "assassinats" et "tentatives d'assassinats" ont été ouvertes.

 

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