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Les vacanciers "épouvantés" au camping de la famille tuée par balles

L'ambiance n'était plus aux vacances jeudi au camping Le Solitaire du lac, où résidait la famille britannique massacrée la veille dans une forêt non loin: des gendarmes montaient la garde devant leur caravane et les campeurs se disaient "épouvantés". [AFP] L'ambiance n'était plus aux vacances jeudi au camping Le Solitaire du lac, où résidait la famille britannique massacrée la veille dans une forêt non loin: des gendarmes montaient la garde devant leur caravane et les campeurs se disaient "épouvantés". [AFP]

L'ambiance n'était plus aux vacances jeudi au camping Le Solitaire du lac, où résidait la famille britannique massacrée la veille dans une forêt non loin: des gendarmes montaient la garde devant leur caravane et les campeurs se disaient "épouvantés".

"On a du mal à comprendre que ça puisse arriver sur un lieu de vacances", souligne sur son vélo Jean-Claude Guillamet, un campeur originaire de Bretagne. "Ça crée un froid, on voit bien que les gens dans le camping sont émus", ajoute-t-il.

Le Solitaire du lac est un petit camping trois étoiles, sur la commune de Saint-Jorioz, en Haute-Savoie, au bord du lac d'Annecy. Bordé d'une haie touffue de deux mètres, le camping de tentes, caravanes et bungalows est cerné de champs.

C'est dans cet établissement, dans une modeste caravane blanche prolongée d'un auvent bordeaux, que séjournait la famille britannique visée par la fusillade, mercredi après-midi, qui a fait quatre morts et une blessée grave.

Les corps du père, de la mère et de la grand-mère ont été trouvés dans leur voiture sur un parking forestier à quelques kilomètres de là. Un quatrième corps, celui d'un cycliste habitant la région, gisait près du véhicule. Tous ont été tués par balles.

Deux fillettes ont également été trouvées sur place. L'une est gravement blessée, l'autre, indemne, est restée prostrée plusieurs heures au fond de la voiture avant d'être découverte.

"C'est épouvantable, c'est dramatique, surtout pour les petites", réagit Mary-Blanche Sibille, une vacancière venue de la Drôme.

Même sentiment chez une campeuse qui a souhaité garder l'anonymat: "Les gens sont anxieux, c'est affreux de mourir comme ça. On vient depuis dix ans, c'est sûr que ça fait quelque chose".

Selon elle, la famille britannique avait garé sa caravane dans le camping quelques jours plus tôt.

Aucune personne interrogée par l'AFP jeudi matin ne les connaissait. Une vacancière évoque tout de même des fillettes brunes portant des couettes. Petra Kroon, une Néerlandaise, décrit quant à elle une mère à "la peau mate et aux longs cheveux noirs".

"Nous avons vu les deux filles jouer avec leurs vélos. Nous avons deux chiens et elles en avaient peur", poursuit-elle, avant de conclure: "Tous ceux à qui nous avons parlé étaient choqués, Français, Britanniques, Allemands".

D'autres s'agacent de la présence des journalistes à l'entrée de l'établissement: "Laissez-nous tranquilles, on est en vacances", disent-ils.

 

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