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Le procès de Bruno Cholet reprendra demain

Bruno Cholet Un croquis judiciaire de Bruno Cholet, en septembre 2008.[BENOIT PEYRUCQ / AFP]

Bruno Cholet, chauffeur de taxi clandestin et violeur multirécidiviste, accusé du meurtre en 2008 d'une étudiante suédoise, qu'il nie avoir commis, a été pris d'un malaise mardi matin, quelques instants après l'ouverture de son procès devant la cour d'assises de Paris. Le procès a été suspendu jusqu'à mercredi.

"Sur le point de vomir" selon les gendarmes présents dans le box, la présidente de la cour d'assises de Paris, Xavière Siméoni, a préféré suspendre le procès de Bruno Cholet, vingt minutes à peine après son ouverture, juste après le tirage au sort des jurés.

Amené dans le box vers 9h45, au premier jour de son procès l'homme avait décliné son état-civil. "J'exerçais le métier de transport", avait-il répondu à la présidente, qui lui demandait sa profession avant son arrestation.

Soupconné du rapt et du meurtre d'une jeune sudéoise

Bruno Cholet, 55 ans est soupçonné d'avoir enlevé et tué Susanna Zetterberg, 19 ans, après l'avoir prise en charge avec son taxi le samedi 19 avril peu avant cinq heures du matin, à la sortie d'une boîte de nuit parisienne.

Très pâle, le meurtrier présumé venait de retirer sa veste.

Le corps de l'étudiante, en partie carbonisé, avait été découvert quelques heures plus tard par une promeneuse en bordure d'un chemin de la forêt de Chantilly, dans l'Oise.

La jeune fille, qui avait reçu plusieurs balles, avait été retrouvée les mains menottées dans le dos. Elle avait aussi un hématome au front, que les enquêteurs ont attribué à un coup que lui aurait porté son agresseur pour lui extorquer les codes de ses cartes bancaires.

L'état de son corps n'avait pas permis d'établir si elle avait subi des violences sexuelles.

 

Les éléments à charge

Bruno Cholet avait été interpellé six jours après le meurtre.

Parmi les éléments à charge recueillis par les enquêteurs, des traces d'ADN semblable à celui de la victime avaient été découvertes sur un pistolet retrouvé dans le véhicule de Bruno Cholet.

Mais celui-ci accuse les policiers d'avoir fabriqué des preuves contre lui.

La mère de la victime, Asa Palmqvist, interrogée par RTL, a déclaré que ce procès "va être très, très dur". "L'important c'est (de) le condamner, prouver que c'est lui. Je ne pourrai jamais le pardonner", a-t-elle ajouté.

L'accusé, qui encourt la réclusion à perpétuité, a déjà été condamné une dizaine de fois, notamment à deux reprises, en 1978 et 1989, pour des viols.

Son procès est prévu jusqu'au 14 septembre.

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