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Hausse modérée des loyers en 2012

Illustration loyers Les loyers continuent d’augmenter, mais ils le font moins vite. [PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Enfin une nouvelle encourageante pour les particuliers comme pour le gouvernement Ayrault. En 2012, la hausse des loyers continue de ralentir, selon l’enquête présentée hier par l’observatoire Clameur («Connaître les loyers et analyser les marchés sur les espaces urbains et ruraux»).

D’après les baux de 162 000 logements, le prix des loyers a augmenté en moyenne de 1,2 % pour les huit premiers mois de 2012 (contre 1,6 % en 2011). Certes, les prix continuent d’augmenter, mais ils le font moins vite que l’inflation (1,9 % en 2012), et surtout à un niveau moindre qu’il y a encore quelques années. Entre 1998 et 2006 en moyenne, les loyers progressaient de 4,1 % l’an.

En cause, une demande hésitante et un marché locatif qui bouge peu. «Détérioration du marché du travail, risques sur le pouvoir d’achat, moral au plus bas… Les Français sont peu enclins à chercher un nouveau logement», explique Michel Mouillart, professeur d’économie à Paris-Ouest et auteur de l’étude pour Clameur. Et d’en déduire : «les propriétaires savent que les locataires ne pourraient pas accepter une progression trop forte des loyers», explique-t-il. Ces derniers sont donc contraints de modérer leurs prix.

 

Des disparités régionales

Un ralentissement qui n’en cache pas moins de fortes disparités régionales. Dans 38,7 % des villes de plus de 60 000 habitants, on recense même une baisse des loyers. C’est 7 % de plus qu’il y a un an. Là où les loyers augmentent, la hausse est modérée : +0,6 % à Lyon, 1,1 % à Nantes et Bordeaux ou 1,8 % à Nice. Trois villes seulement se distinguent par une hausse supérieure à l’inflation : Brest (+3,3 %), Toulon (4,4 %) et Paris (+ 2,6 %).

Au palmarès des régions les plus chères, pas de changement en revanche. C’est toujours l’Ile-de-France qui arrive en tête. Les loyers y grimpent plus rapidement qu’ailleurs, de 2,9 % sur les huit premiers mois de l’année (devant l’Aquitaine, et la région PACA). Et les prix au m² y sont deux fois plus importants en moyenne en Ile-de-France (18,6 €) qu’en Auvergne, région la moins chère de France (8 €).

 

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