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Manuel Valls accuse le maire UMP de Marseille de "démagogie"

Manuel Valls, ministre de l'intérieur,  répond à Jean-Claude Gaudin au sujet des ZEP Manuel Valls, ministre de l'intérieur, répond à Jean-Claude Gaudin au sujet des ZEP[PATRICK KOVARIK / AFP ]

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a déclaré dimanche à l'AFP que Marseille était "en très grande perdition" et que la réaction de son maire Jean-Claude Gaudin (UMP), réclamant que toute la ville soit classée en zone de sécurité prioritaire (ZSP), était placée "sous le signe de la démagogie".

Dans une déclaration à l'AFP, peu avant une visite à Mulhouse, le ministre s'est déclaré "consterné" par la réaction de Jean-Claude Gaudin, qui a demandé samedi dans un entretien au Figaro le classement de toute sa ville en ZSP, affirmant qu'il n'était pas "acceptable que seules les circonscriptions de députés socialistes soient classées, et pas les autres".

"La réaction de M. Gaudin est placée sous le signe de la démagogie et de l'irresponsabilité. Je suis un ministre de l'Intérieur qui veut travailler avec tous les élus mais je ne laisserai pas un tel propos passer", a déclaré Manuel Valls.

Le ministre s'est également dit "consterné" par les propos de l'ancienne garde des Sceaux UMP, Rachida Dati, qui a demandé samedi ce que faisait le gouvernement, après une nouvelle agression à Marseille.

Pour Manuel Valls, "expliquer qu'il faut une ZSP sur la ville entière démontre que durant plusieurs années, lui (M. Gaudin, ndlr) et ses amis ne se sont pas occupés de cette ville".

"Marseille est une ville en très grande perdition, qui a besoin d'une réponse exceptionnelle de l'Etat et c'est ce qui va être fait avec la réunion de jeudi", a insisté le ministre. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, doit présider jeudi à Matignon un comité interministériel consacré à l'élaboration d'un "programme d'action pour l'agglomération marseillaise".

"Gaudin a nié pendant des années les problèmes de sécurité à Marseille. Il a laissé à l'abandon des pans entiers de sa ville touché par l'insécurité", a poursuivi Manuel Valls, estimant qu'il fallait "d'abord des changements de structure" dans la cité phocéenne, "notamment dans l'organisation de la police, et de la gendarmerie".

"Il y aura des moyens supplémentaires, cela veut dire aussi des changements d'hommes", a-t-il ajouté, sans en préciser davantage.

A Mulhouse, le ministre de l'Intérieur doit notamment se rendre dans le quartier de Bourtzwiller qui a connu des violences cet été.

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