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Pierre Chasseray : « 40 millions d’automobilistes étouffés »

Pierre Chasseray le délégué général de l’association qui s’inquiète d’un pouvoir d’achat trop affaiblit par le prix des carburants, s’est confié à Direct Matin. Pierre Chasseray le délégué général de l’association qui s’inquiète d’un pouvoir d’achat trop affaiblit par le prix des carburants, s’est confié à Direct Matin.[DR 40 millions d'automobiliste]

L’association « 40 millions d’automobilistes » sera reçue mercredi à 15h au ministère de l’Economie et des Finances, à Bercy. Pierre Chasseray, délégué général de l’association, s’inquiète d’un pouvoir d’achat trop affaibli par le prix des carburants. Il livre son analyse à Direct Matin.

Quel est votre état d’esprit avant de rencontrer Pierre Moscovici ?        

Aujourd’hui, je suis le représentant de 40 millions d’automobilistes étouffés. Les prix des carburants atteignent des sommets et amputent gravement le pouvoir d’achat de tous les automobilistes. Les taxes qui pèsent sur l’automobiliste, consommateur de carburant, sont bien supérieures aux minima imposés par les directives européennes. Le gouvernement à l’air d’entendre la grogne de tous les consommateurs. C’est pour cela que Pierre Moscovici souhaite nous rencontrer. C’est un signe fort pour nous, une avancée significative.

Qu’attendez-vous de cette rencontre ?

Nous sommes conscients de la perte abyssale que représenterait une baisse de la taxation des carburants. Ce que nous voulons éviter c’est que le gouvernement mette en place d’autres taxes « invisibles » pour compenser. Des taxes que les automobilistes paieront sans forcément s’en rendre compte. Le véritable but de cette réunion pour  « 40 millions d’automobilistes », est de faire entendre la voix des consommateurs de carburants et d’intégrer « l’organisme de surveillance des prix du carburant » qui sera bientôt créé comme l’avait annoncé Jean-Marc Ayrault le 22 août.

Quel sera le but de ce nouvel organisme et quel rôle comptez-vous y jouer ?

Il faut un organisme indépendant, neutre et soucieux de la transparence, dans lequel l’automobiliste serait représenté. Nous aurons le souci de transmettre toutes les informations à ceux qui nous les demanderont - et notamment à la presse. Y siéger sera pour nous le seul moyen d’obtenir une réelle transparence sur les prix pratiqués. On souhaite s’inscrire dans une démarche durable et dans un effort partagé. Il faut imaginer ensemble un moyen de parvenir à baisser les taxes, de trouver un budget raisonnable. Les fournisseurs doivent faire les mêmes efforts et devront accepter de baisser leurs marges.   

L’annonce d’une baisse durable du prix des carburants vous rend-elle optimiste ?

Nous accueillons bien entendu cette annonce favorablement en tant que représentants des automobilistes. Il s’agit d’une promesse de campagne faîte par le Président Hollande et le gouvernement semble vouloir la tenir, c’est très positif. Je pense que le gouvernement prend en compte le ras-le-bol général des consommateurs. Cependant, le manque de clarté du dispositif nous oblige à la plus grande vigilance. Nous devons éviter des projets de retour à la vignette automobile ou à des malus qui frapperaient les berlines familiales, des véhicules qui sont indispensables aux familles. Dans un climat économique instable et un contexte international tendu symbolisés par les fluctuations constantes du prix du pétrole, l’annonce d’un effort financier « partagé » par les acteurs de la filière carburants et l’Etat peut soulever quelques interrogations légitimes. Mais je veux y croire.          

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