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Agressions sexuelles en Ardèche : le suspect mis en examen

L'homme de 32 ans qui a avoué être l'auteur de cinq agressions sexuelles dans des campings du sud de l'Ardèche depuis juillet est toujours en garde à vue dimanche à Privas et sera "vraisemblablement" déféré devant un juge d'insruction d'Avignon dimanche après-midi.[AFP] L'homme de 32 ans qui a avoué être l'auteur de cinq agressions sexuelles dans des campings du sud de l'Ardèche depuis juillet est toujours en garde à vue dimanche à Privas et sera "vraisemblablement" déféré devant un juge d'insruction d'Avignon dimanche après-midi.[AFP]

L'homme de 32 ans qui a avoué être l'auteur de cinq agressions sexuelles, dans des campings du sud de l'Ardèche, cet été, a été mis en examen dimanche, notamment pour viol sur mineur, a indiqué le parquet d'Avignon.

Il avait été condamné en 2000 à de la prison avec sursis pour le même motif.

"Il a été condamné à un an de prison avec sursis en 2000, assorti de 3 ans de mise à l'épreuve, pour une agression sexuelle remontant à 1999", avait expliqué cette après-midi à l'AFP une source judiciaire à Avignon.

Le porte-parole de la Chancellerie, Pierre Rancé, a également confirmé à l'AFP cette information révélée par Europe 1. Mais, contrairement à ce qu'indiquait la radio, cet homme n'était pas inscrit au fichier judiciaire des auteurs d'infraction sexuelles (Fijais), car ce fichier a été créé par la loi du 9 mars 2004 et ne pouvaient y être répertoriées que les condamnations postérieures à cette date ou les affaires en cours, a précisé M. Rancé.

Il était en revanche inscrit dans un autre fichier, le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), créé par la loi de 1998 pour les infractions à caractère sexuel et plus tard étendu à d'autres types d'infractions, a précisé le porte-parole de la Chancellerie.

C'est d'ailleurs son ADN qui a permis d'identifier cet homme.

L'Ardéchois de 32 ans devait être présenté au parquet d'Avignon dimanche à partir de 16H00.

Une garde à vue prolongée

Lors d'une conférence de presse samedi, le vice-procureur de Privas, Franck Alzingre, avait annoncé que "compte tenu de la nature criminelle des faits", le parquet de Privas prolongeait la garde à vue du suspect et qu'il se dessaisissait de l'affaire "au profit du parquet d'Avignon, compétent pour la juridiction pôle de l'instruction".

Le suspect, carreleur de métier, "a reconnu être l'auteur" de l'agression sexuelle sur une fillette de 11 ans et a également avoué, de manière spontanée, avoir commis 4 autres faits de même nature dans le courant du mois de juillet dans les campings du sud de l'Ardèche.

Parmi les victimes : une Néerlandaise, une Allemande et trois Françaises - dans des camping à Ruoms, Vogüe, Privas, Lavilledieu et Saint-Didier-sous-Aubenas, un secteur très fréquenté par les touristes durant l'été.

"On s'en tient au terme générique d'agressions sexuelles", a fait savoir le magistrat, écartant la qualification de "viol" évoquée vendredi.

"Il y a tout lieu d'être rassuré car les aveux du suspect sont corroborés par d'autres éléments à charge qu'il m'est impossible de révéler" pour les besoins de l'enquête, selon le magistrat.

Le suspect a été interpellé vendredi peu après 19H00 par les gendarmes, dont une cinquantaine s'étaient déployés à quelques mètres de son domicile de Brune, petit village de la commune de Saint-Lager-Bressac, à une dizaine de kilomètres de Privas, où cet homme, divorcé, selon plusieurs sources, vivait seul.

Il s'est rendu "sans difficulté", selon plusieurs témoins interrogés par l'AFP sur place.

Il était activement recherché depuis l'agression sexuelle d'une fillette de 11 ans, dans la nuit du 7 août, au camping de Saint-Didier-sous-Aubenas, dans le sud du département.

Un homme s'était introduit dans la tente où dormaient deux fillettes et avait agressé l'une d'elles, de nationalité française, avant d'être mis en fuite par les cris des enfants.

Des anciens amis parlent de ses antécédents

Plusieurs de ses anciens amis ont raconté samedi à la presse, avoir découvert un an plus tôt ses penchants pédophiles en examinant son ordinateur.

"Il y a un an et demi, alors qu'on cherchait une vidéo sur son ordinateur, des amis et moi sommes tombés par hasard sur l'historique de ses pages internet, et on a découvert des images de viols, des images pédophiles, c'était pas beau à voir", a raconté, ému, Warren, 18 ans, sur la place du hameau de Brune.

Il affirme aussi que le suspect aurait porté plainte pour diffamation contre ses ex-amis qui le dénonçaient dans le village.

Interrogée par une journaliste de l'AFP sur place, la gendarmerie du Pouzin, compétente pour la commune de Saint-Lager, refusait de confirmer ou d'infirmer.

"Les bras nous tombent du corps, on le voyait de temps en temps, pour nous c'est un fils +normal+, on ne se doutait de rien", a déclaré pour sa part le père de l'agresseur présumé, brièvement joint au téléphone par l'AFP.

 

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