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François Hollande a rencontré Jacques Chirac en Corrèze

Jacques Chirac et François Hollande le 11 juin 2011 à Sarran[AFP/Archives]

Le président de la République François Hollande s'est rendu à la mi-journée au château de Bity, à Sarran (Corrèze), propriété de l’ancien chef de l’Etat,  Jacques Chirac, a-t-on appris par son entourage.

La rencontre a duré environ trois quarts d'heure, selon une journaliste de l'AFP présente non loin du château situé à une dizaine de kilomètres à l'est de Tulle, ancien fief de François Hollande.

"C'était une visite de courtoisie. Jacques Chirac a été très sensible à cette attention. L'entretien s'est très bien déroulé", a déclaré l'entourage de M. Hollande, qui avait auparavant parcouru les marchés de Tulle.

La route avait été barrée à environ un kilomètre du château, auquel la presse n'a pas pu accéder.

Sur les marchés de Tulle, le président de la République avait confié à quelques journalistes: "Je n'imite personne. Chacun son style, son tempérament, sa façon de faire, ses idées. Mais Chirac avait un côté direct qui, d'ailleurs, lui a permis d'être élu sur une terre plutôt radical-socialiste et même communiste".

François Hollande, très longtemps élu de Corrèze tout comme Jacques Chirac Chirac, a assisté vendredi à l'étape du Tour de France à Brive-la-Gaillarde. Il a voulu rester en Corrèze samedi, soucieux, "dans la simplicité", de garder le "lien avec les Corréziens et les Français".

Renouant avec ses habitudes d'avant la présidentielle, François Hollande a parcouru pendant deux bonnes heures les deux marchés de Tulle. Sous un soleil radieux, le chef de l'Etat a été accueilli par les habitants qui, pratiquement tous, continuent à l'appeler par son prénom.

"C'est un déplacement de fidélité, d'amitié", a confié le président rappelant qu'il avait promis de "revenir régulièrement" dans "ce lieu plein de souvenirs et d'attachements".
 
"J'ai voulu garder cette simplicité qui est un vrai plaisir (...), montrer que je n'oublie rien", a-t-il dit, ne ménageant pas poignées de main et embrassades, faisant la queue comme tout le monde au kiosque de la gare pour acheter le dernier numéro de la revue "L'Histoire" consacré à "l'Empire américain".

"Je ne veux pas me détacher du lieu où j'ai été longtemps élu, ni des Français", a encore confié l'ancien député et président du Conseil général de Corrèze, accompagné notamment de Sophie Dessus, qui lui a succédé comme député, et de Bernard Combes, le maire PS de Tulle.

De nouveau le chef de l'Etat n'a pas caché les difficultés à venir. "Je sais qu'il y aura des temps qui seront plus délicats, des moments où il y aura des colères. Et je les comprends ces colères quand il y a des suppressions d'emplois, des entreprises en difficulté", a-t-il dit.

Face à cette situation, "il faut répondre à l'urgence avec l'esprit de justice, il faut aussi mettre en place les réformes structurelles qui seront nécessaires, préparer des stratégies; c'est ce qu'on va faire pour l'automobile", a expliqué M. Hollande.

"S'il y a des aides qui sont données" il faudra "des contreparties" de la part des constructeurs, a-t-il dit alors que le dossier PSA et ses 8.000 licenciements occupera la semaine à venir.

Après sa rencontre avec Jacques Chirac, le président Hollande s'est rendu à Bugeat rendre visite à des jeunes effectuant leur service civique dans un centre sportif.

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