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Un an avec sursis requis contre le fossoyeur de Bergerac

Cimetière Patrice Pauly, entrepreneur de pompes funèbres, comparaît devant le tribunal correctionnel de Bergerac[JOEL SAGET / AFP]

Des ossements humains répandus dans une carrière, mêlés à des détritus. Des débris de cercueil et des tissus qui jonchent le sol. Une scène de cauchemar ? Non. Seulement l'oeuvre présumée d'un entrepreneur de pompes funèbres, Patrice Pauly, qui répond lundi de ses actes devant le tribunal correctionnel de Bergerac (Dordogne). Il est accusé de "violation de sépultures par manquement à la dignité due aux défunts.

Le procureur de la République Jean-Luc Gadaud à requis un an de prison avec sursis à l'encontre de l'accusé. Il réclame également 15.000 d'amende, soit quasiement la peine maximale prévue par le Code pénal dans ce type d'infraction. 

C'est un promeneur qui avait dévoilé le pot aux roses début mai. Alors qu'il se baladait à proximité d'une carrière, il identifie des crânes, des fémurs et autres ossements, jetés à même la terre, au milieu des tas de débris. L'homme filme la scène et transmet la vidéo à la gendarmerie qui déclenche une enquête.

Très rapidement, les gendarmes formulent l'hypothèse que c'est le propriétaire de cette carrière, un entrepreneur de pompes funèbres établis à Bergerac et à Eymet, qui pourrait être l'auteur de ces dépôts sordides, pratiqués depuis des années. Au lieu de trier les ossements dans les tombes arrivées en fin de concession et de les déposer dans un ossuaire, Patrice Pauly aurait jugé plus efficace d'excaver globalement les sépultures et de déverser intégralement la terre dans cette carrière, sans respect aucun pour les dépouilles.

Placé sous contrôle judiciaire, il risque 15.000 euros d'amende et un an de prison. L'avocat de Patrice Pauly réfute de son côté l'accusation. Selon lui, l'absence d'oxydation sur les ossements indiquerait qu'ils ont été placés récemment dans la carrière, peut-être afin de nuire à son client, candidat à la cogestion du crématorium municipal.

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