Le parquet de Lille a ordonné lundi une enquête préliminaire sur des faits "susceptibles d'être qualifiés de viol en réunion" qui se seraient déroulés à Washington entre le 15 et le 18 décembre, dans le cadre de l'affaire dite du Carlton, a-t-il indiqué dans un communiqué. Les avocats de Dominique Strauss-Kahn ont dénoncé l'acharnement de la justice et des médias.
"Dans cette affaire, on assiste incrédule et scandalisé, à un pas de deux entre les médias et la justice sans que l'on distingue lequel des deux entraine l'autre, mais tous deux indubitablement mus par une volontée achanée conduisant à la perte d'un homme", selon un communiqué conjoint de Mes Frédérique baulieu, Richerd Malka et Henri Leclerc. "Cette enquête établira que Dominique Strauss-Kahn n'a jamais commis des faits de violence ni eu quelque relation que ce soit sans le consentement de ses partenaires", ont assuré dans leur communiqué les avocats de DSK.
Aurélie Delvaux n'a pas convaincu les juges de classer l'affaire
Les faits supposés ont été relevés par les juges d'instruction en charge de cette affaire de proxénétisme aggravé et auraient été commis lors d'une soirée dans la capitale américaine à laquelle participait notamment Dominique Strauss-Kahn.
Les juges - qui devaient décider entre le classement sans suite ou l'ouverture d'une enquête préliminaire - n'ont donc pas été réceptifs aux récentes déclarations d'Aurélie Delvaux, l'une des escort-girls qui avaient participé aux soirées de Washington. Selon la jeune femme de 25 ans, il n'y aurait pas eu de relations contraintes au cours de ces parties fines. Une version qui s'oppose à celle d'une autre prostituée - Marion - selon laquelle elle aurait subi un rapport non consenti commis par DSK, tandis que David Roquet lui tenait les poignets. "je n'ai pas hurlé mais j'ai clairement dit à haute voix que je ne voulais pas" a t-elle précisé dans une interview au Parisien.
DSK, par la voix de ses avocats, avait réfuté le 4 mai ces accusations qui procèdent, estime t-il, d'une volonté de "lynchage"
L'enquête ouverte lundi matin par les juges de Lille devrait permettre de trancher entre les deux versions.
Infographie : les principaux acteurs de l'affaire du Carlton de Lille