En direct
A suivre

Meurtre de l'Essonne : la défense de Courtois évoque un témoignage

Un suspect est emmené par la police à Ris-Orangis, le 15 avril 2012 dans le cadre de l'enquête sur quatre meurtres dans l'Essonne[AFP/Archives]

L'avocat de Michel Courtois, détenu depuis décembre 2011 pour le premier des quatre meurtres commis dans l'Essonne avec la même arme en quatre mois, a fait état vendredi auprès de l'AFP d'un témoignage qui, selon lui, disculpe son client.

Selon Me Yassine Bouzrou, ce témoignage date du début du mois de décembre, mais n'a été joint à la procédure qu'au début du mois de mai, et constitue "un alibi plus que solide" en faveur de son client, qui était entendu vendredi après-midi par le juge d'instruction à Evry.

Il s'agit d'"un homme qui était avec Courtois à 15H15, dans un bar près du domicile (de Michel Courtois, à Bois-Colombes, ndlr). Il joue au tiercé, à la même course qui a lieu tous les dimanches, à 15H08", selon l'avocat.

"Or, le tireur présumé, cet homme casqué sur une moto, a été vu dans le parking (dans lequel la victime a été tuée, à Juvisy-sur-Orge, à une quarantaine de kilomètres de là, ndlr) dès 15H00", a ajouté l'avocat.

"Cela constitue un alibi plus que solide", selon Me Bouzrou, qui a fait état d'une "atteinte grave aux droits de la défense", ce témoignage n'ayant pas été versé au dossier dès le début.

L'avocat doit soulever cet argument devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris, qui doit se prononcer sur une demande de remise en liberté de Michel Courtois. L'audience, dont la date n'a pas été fixée, devrait avoir lieu dans le courant de la semaine prochaine, selon Me Bouzrou.

Par ailleurs, a ajouté l'avocat, une caméra de vidéo-surveillance se trouvait devant le bar, mais les policiers n'ont pas visionné les images, qui ont été conservées pendant quinze jours et sont, depuis, effacées.

Michel Courtois, 46 ans, est détenu depuis décembre pour le meurtre, le 27 novembre 2011 à Juvisy-sur-Orge, de Nathalie Davids, 35 ans. Il entretenait une liaison avec la victime, et avait avoué les faits en garde à vue, avant de se rétracter.

Yoni Palmier, interpellé le 14 avril pour trois autres meurtres commis avec le même pistolet semi-automatique de calibre 7,65 mm, a également été mis en examen pour ce premier crime. Entendu le 2 mai par le juge, il avait nié les faits, et aucun lien n'a pu être établi entre les deux hommes.

Jean-Yves Bonnerue, 52 ans, avait été tué le 22 février dans le même parking, à Juvisy-sur-Orge, Marcel Brunetto, 81 ans, le 17 mars à Ris-Orangis, et Nadjia Boudjemia-Lahcene, 48 ans, le 5 avril à Grigny.

Lors des perquisitions suivant l'interpellation de M. Palmier, les enquêteurs ont retrouvé l'arme du crime dans un box qu'il occupait dans les environs, ainsi qu'une moto correspondant aux témoignages recueillis par les forces de l'ordre.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités