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De sérieux doutes sur Emery, par Pierre Ménès

L’entraîneur espagnol a remplacé Laurent Blanc l’été dernier. L’entraîneur espagnol a remplacé Laurent Blanc l’été dernier.[Anthony Dibon/Icon Sport]

Le PSG s’est trimballé, mercredi soir, en 16e de finale de la Coupe de France, face au fantôme du Stade Rennais (0-4) et d’une équipe bretonne sans ambitions en Coupe comme en championnat. Mais, depuis son arrivée sur le banc du club de la capitale, l’été dernier, Unai Emery affiche un bilan plutôt médiocre.

J’ai longtemps attendu avant de critiquer l’entraîneur basque, car il fallait lui laisser le temps d’arriver et de prendre ses marques dans un nouvel environnement. Et puis, il y a eu aussi le départ de Zlatan Ibrahimovic. Contrairement à d’autres, je pensais et je suis toujours convaincu qu’il s’agit d’une catastrophe pour cette équipe. Car Edinson Cavani marquait autant quand l’attaquant suédois était là, sauf qu’il y avait les buts d’Ibra en plus ainsi que ses passes décisives, et surtout son influence sur le groupe. Tout cela manque énormément à la formation parisienne.

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Mais cela fait maintenant six mois que Emery est à la tête de cette équipe et on s’aperçoit qu’elle a une incapacité à remporter les grands matchs au Parc des Princes. Il y a eu les deux matchs nuls concédés en Ligue des champions contre Arsenal (1-1), avec un incroyable manque de réussite, puis Ludogorets (2-2), qui n’était pas un grand club, mais la rencontre était décisive pour la première place du groupe. Et en championnat, les coéquipiers de Thiago Silva ont été accrochés par Nice (2-2), après avoir été menés 2-0, et Monaco (1-1), dans un match où ils ont été rejoints dans les arrêts de jeu, mais ils ont été dominés une bonne partie de la rencontre.

Aucune amélioration dans le jeu

Quand on regarde évoluer le PSG cette saison, on s’aperçoit qu’il joue extrêmement bas sur le terrain en gardant le ballon mais sans franchement attaquer. Et lorsqu’elle le fait, l’équipe n’attaque qu’avec seulement trois joueurs, ce qui est vraiment plus que minimaliste. D’ailleurs, quand les Parisiens ont connu leur très mauvaise période, au mois de décembre, avec les défaites à Montpellier (3-0) et à Guingamp (2-1), ils jouaient avec une équipe défensive. Avec les moyens offensifs dont dispose le PSG, on se doit de proposer et d’offrir autre chose.

La patte «Emery» dans le jeu parisien est difficile à percevoir. Il n’y a pas de progression par rapport à la saison dernière. Il y a même une régression, ne serait-ce qu’avec le départ d’Ibrahimovic. Mais les dirigeants auraient dû l’anticiper, soit en le gardant, soit en recrutant un véritable attaquant.

Evidemment, il n’y a pas de catastrophe. Car même si le 8e de finale de la Ligue des champions paraît hors de portée contre le FC Barcelone, qui semble sortir de sa mauvaise passe, Paris peut encore être champion et remporter les deux coupes nationales. Mais je ne vois pas, surtout dans les grands rendez-vous, un PSG séduisant et dominateur. Et c’est quand même la responsabilité de l’entraîneur.

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