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Lyon : Bruno Genesio en difficulté

L'entraîneur de Lyon Bruno Genesio donne des instructions lors du match face à Guingamp au Parc OL, le 22 octobre 2016   [PHILIPPE DESMAZES / AFP] L'entraîneur de Lyon Bruno Genesio donne des instructions lors du match face à Guingamp au Parc OL, le 22 octobre 2016 [PHILIPPE DESMAZES / AFP]

Lyon connaît son pire début de saison depuis celle de 1982-83 conclue sur la relégation en 2e division : l'entraîneur Bruno Genesio, soutenu par Jean-Michel Aulas et les joueurs mais critiqué par les supporters.

L'addition après la déroute samedi contre Guingamp au Parc OL (1-3) est lourde : huit défaites sur quatorze sorties, dont cinq sur les six derniers matches, toutes compétitions confondues.

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Pour l'heure, à entendre le président Aulas, pas question de se séparer de Genesio. «Dans les grands clubs, il y a une propension à pointer du doigt l'entraîneur. Ce n'est pas dans les dissensions que l'on va trouver des solutions mais dans l'unité, le calme et la sérénité. Il y a un entraîneur en qui j'ai confiance», a affirmé JMA devant les médias samedi soir.

Mais en regardant le calendrier, la question du coach risque de se poser encore avec les deux déplacements périlleux qui viennent.

Toulouse et la Juve, prochains écueils

Samedi prochain à Toulouse, l'OL affrontera un adversaire, 4e du classement, guidé par un entraîneur, Pascal Dupraz, qui marche sur l'eau quand celui de Lyon, en quête de solutions crédibles et durables, patauge. «Je me sens en difficulté», a même avoué Genesio samedi soir.

Quatre jours plus tard, à Turin face à la Juventus, le destin des Rhodaniens en Ligue des champions pourrait être scellé avec une élimination en cas de nouvelle défaite, si dans le même temps le FC Séville bat le Dinamo Zagreb, ce qui est probable.

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Il y a un an, le bilan global était un peu meilleur après quatorze rencontres (4 victoires, 5 nuls, 5 défaites). L'OL était 6e en L1 après dix journées, ce qui avait permis à Jean-Michel Aulas d'attendre la trêve hivernale pour limoger Hubert Fournier.

A l'inverse de Fournier dont il était le principal adjoint, Bruno Genesio, prolongé cet été jusqu'en 2019, bénéficie encore du soutien de son encadrement et de ses joueurs. A l'image d'Alexandre Lacazette, venu lui donner l'accolade après avoir ouvert la marque sur penalty, samedi.

Genesio attaqué sur les réseaux sociaux

En revanche, le public manifeste sa défiance. Outre les sifflets accompagnant les joueurs en fin de partie ou les banderoles vindicatives, les supporters s'en prennent violemment à Genesio sur les réseaux sociaux.

Il admet «une situation très compliquée et très difficile, liée à un problème de confiance». «Il ne faut pas se chercher d'excuses. Il faut se taire, faire le dos rond et travailler plus», dit-il.

Le milieu de l'OL Mouctar Diakhaby lors du match amical face au Sporting CP à Lisbonne, le 23 juillet 2016 [PATRICIA DE MELO MOREIRA / AFP/Archives]
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Le milieu de l'OL Mouctar Diakhaby lors du match amical face au Sporting CP à Lisbonne, le 23 juillet 2016

Le technicien paraît en panne de solutions et notamment derrière. Car aucun système de jeu, en 3-5-2 ou en 4-3-3, ne pourra résoudre le problème du niveau actuel catastrophique des défenseurs, tous recrutés sur les deux derniers étés... hormis le jeune (19 ans) Mouctar Diakhaby, issu au club.

Samuel Umtiti, transféré à Barcelone n'a pas été remplacé. Mapou Yanga-Mbiwa et Jérémy Morel, hors de forme, avaient été écartés contre Guingamp. Nicolas Nkoulou est loin d'avoir le niveau. Rafael et Maciej Rybus sont des latéraux qui ne savent pas défendre, quel que soit le système.

A Lyon, l'entraîneur n'est pas décideur sur le recrutement. Il doit piloter "la Formule 1" selon une expression de Jean-Michel Aulas. Gare à la sortie de route.

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