En direct
A suivre

Paris est-il affaibli ?, par Pierre Ménès

Pierre Ménès, chroniqueur de Direct Matin. Pierre Ménès, chroniqueur de Direct Matin.[Meunier/Icon Sport pour Direct Matin]

Contrairement à l’exercice précédent, il n’aura pas fallu attendre bien longtemps. Dès la 3e journée de championnat, le PSG, qui avait quand même perdu son premier match à la 28e journée, la saison dernière, a lourdement chuté sur la pelouse de Monaco (3-1).

Non pas que le fait de perdre face au club de la principauté, qui est une des très bonnes équipes de la Ligue 1, soit extrêmement infamant. Mais le souci est plutôt la manière, le niveau de la majorité des joueurs et certains choix tactiques plus que curieux concoctés par Unai Emery, qui a eu le droit à un concert d’éloges à son arrivée dans la capitale.

A lire aussi : La drôle de reprise de l'Olympique de Marseille, par Pierre Ménès

Par exemple, l’idée de faire évoluer Marco Verratti en position de numéro 10 semble saugrenue. Et si on en croit d’ailleurs le nouveau sélectionneur de l’équipe d’Italie, Giampiero Ventura, le petit prodige transalpin n’a pas l’air follement emballé par ce début de saison du club parisien. De plus, la façon de traiter Blaise Matuidi, qui est cantonné au banc des remplaçants, est également particulièrement choquante. Depuis qu’il est au PSG, il a toujours tout donné et, dans des matchs comme à Monaco, où le milieu de terrain a été pour le moins inconsistant, il a beaucoup manqué.

Et puis au-delà du terrain, il y a ce mercato à n’y rien comprendre. Que David Luiz, promis au banc de touche, ne soit pas remplacé, à la limite. Mais c’est beaucoup plus ennuyeux concernant Zlatan Ibrahimovic. C’était un choix tout à fait cohérent et respectable de se séparer de l’attaquant suédois dans la volonté d’entamer un nouveau projet avec des joueurs plus jeunes. Mais de là à ne pas compenser son départ, surtout avec la jolie somme récupérée avec le transfert du défenseur brésilien à Chelsea et de se laisser affaiblir sans réagir, c’est d’autant plus invraisemblable.

A lire aussi : Unai Emery face à sa toile, par Pierre Ménès

Et qu’on ne me parle pas de Jesé, qui était le remplaçant du remplaçant au Real Madrid et qui est plutôt un joueur de côté. Et si on pense que le PSG va faire mieux en France et sur la scène européenne avec le seul Edinson Cavani comme attaquant de pointe, on risque d’aller au-devant de grosses et mauvaises surprises. Et à voir certains comportements, comme un Javier Pastore déjà blessé et tout sourire à la mi-temps contre Monaco alors que le PSG était mené (2-0), on se dit que la saison s’annonce beaucoup plus compliquée que prévu pour le champion de France en titre.

Evidemment, tirer des conclusions définitives au bout de seulement trois matchs serait stupide et malhonnête. Et on se doit de laisser à Emery le temps de prendre ses marques, sans toutefois oublier que si le FC Séville a remporté une 3e Ligue Europa consécutive la saison dernière, le club andalou n’a pas gagné une seule rencontre à l’extérieur en Liga. Mais la passion du football qui semble animer l’entraîneur basque et la qualité de ses conférences de presse, dans un français quelque peu «garcimoresque», méritent qu’on lui donne du crédit. A lui de ne pas trop vite l’épuiser.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités