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"On va, enfin, savoir" par Pierre Ménès

Pierre Ménès, chroniqueur de Direct Matin.[©MALEAN]

La France est en liesse. Les Bleus sont en demi-finale. Il y a un tel besoin de s’enthousiasmer dans un pays triste, comme ce mois de juillet, que l’on en oublie tout discernement, qu’on ne prend aucun recul.

La France est dans le dernier carré de son Euro, mais après avoir disputé cinq matchs face à des adversaires sur mesure. L’Eire en huitième, puis l’Islande en quart, on n’est quand même pas loin des cadeaux tous droit venus du ciel. En plus, les «Vikings» avaient les cornes bien usées pour affronter les Tricolores. Cinq matchs avec le même onze de départ, l’effet de surprise du Portugal et de l’Angleterre évidemment estompé, l’Islande n’avait pas les moyens physiques et surtout techniques de rivaliser avec une équipe de France, qui a su se montrer super précise dans le dernier geste.

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La seconde période n’a pas eu beaucoup d’intérêt. Didier Deschamps a géré les cartons jaunes en sortant rapidement Olivier Giroud, puis Laurent Koscielny. Les errements défensifs qui ont suivi sont surtout à mettre sur le compte de ce chamboulement gestionnaire. Parce que, désormais, les Bleus vont jouer un vrai match. Enfin. Face à une grosse équipe allemande. Pas forcément géniale d’ailleurs, mais avec énormément d’arguments que le capitaine Hugo Lloris et ses copains vont devoir solutionner s’ils veulent aller en finale.

C’est surtout au milieu de terrain que le match se décidera. Avec Toni Kroos, Mesut Özïl ou Bastian Schweinsteiger, s’il joue, les champions du monde en titre ont un jeu de transmission nettement au-dessus de celui des Bleus, et des autres équipes aussi, d’ailleurs.

L’équipe de France va surtout devoir prendre des risques. Des risques logiques, au fond, quand on voit son niveau offensif. Et ne surtout pas reproduire le non-match du dernier quart de finale de la Coupe du monde au Brésil, où les Bleus n’avaient pas eu la moindre réaction après le but de la tête de Mats Hummels. Jeudi soir, au Stade Vélodrome, on attend de la folie, raisonnée bien sûr, mais on ne veut pas avoir ce genre  de regret. La France est capable de mettre de la folie dans cette demi-finale. Qu’elle le fasse. 

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