On ne donnait pas cher de la peau du Portugal, laborieusement sorti du groupe F sans avoir remporté la moindre rencontre (trois nuls). Mais c’était mal connaître cette Selecçao, fidèle au rendez-vous après avoir renvoyé chez elle la Croatie (0-1, a.p.), considérée comme l’une des favorites, pour s’offrir le droit de disputer, ce jeudi, contre la Pologne, un 6e quart de finale d’affilée.
Si aucune autre nation n’a réalisé cette performance dans l’histoire de la compétition, cela n’a pas empêché les coéquipiers de Cristiano Ronaldo d’être la cible d’un flot de critiques. En cause, la qualité du spectacle offert et un jeu loin d’être emballant. Ce qui ne semble pas tracasser outre mesure les Portugais, uniquement focalisés sur les résultats peu importe la manière.
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«Nous avons un objectif et pour l’atteindre, s’il faut oublier de bien jouer, nous le ferons», a expliqué Nani. Même son de cloche du côté de son sélectionneur. «Nous aimerions produire un jeu spectaculaire, mais ce n’est pas toujours de cette manière qu’on gagne des compétitions», a confié Fernando Santos. Les Lusitaniens en savent quelque chose, eux qui sont toujours traumatisés par la défaite en finale de leur Euro en 2004 contre une équipe de Grèce aux caractéristiques similaires.
Mais au contraire des Grecs, le Portugal possède dans ses rangs un certain Cristiano Ronaldo, capable de faire la différence à tout moment et tirer sa sélection des plus mauvaises situations comme avec son doublé face à la Hongrie (3-3). Preuve que cette équipe peut aussi être attrayante, surtout quand son capitaine, qui n’est plus qu’à une longueur du record de buts marqués à l’Euro détenu par Michel Platini (9 buts), prend les choses en main. Et la Pologne, elle, ne peut pas en dire autant avec Robert Lewandowski toujours muet.
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— selecaoportugal (@selecaoportugal) 29 juin 2016