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Insécurité maximum, par Pierre Ménès

Pierre Ménès, chroniqueur de Direct Matin. Pierre Ménès, chroniqueur de Direct Matin.[©MALEAN]

J’aurais préféré vous parler de la victoire des Bleus et du chef-d’œuvre de Dimitri Payet, mais dès son deuxième jour, cet Euro a connu de graves incidents, qui ne resteront pas sans conséquences en Europe.

Pendant 36 heures, la ville de Marseille a été le triste décor de bagarres entre hooligans russes, ceux qui feront sûrement moins les malins chez eux dans deux ans pour leur Mondial, et anglais, le tout attisé par des voyous marseillais trop contents de pouvoir se servir de tout ça pour faire étalage de leur crétinerie et de leur violence.

Dimanche, ce sont des hooligans parisiens qui ont été provoqués par les supporters turcs et croates aux alentours du Parc des Princes. Il y a également eu des bagarres à Nice en marge de la rencontre entre la Pologne et l’Irlande du Nord. A force d’insister sur la menace terroriste qui plane sur cet Euro, il semble qu’on ait oublié que ces grands tournois pouvaient donner lieu à de tels actes de violence. Les forces de d’ordre étaient-elles bien préparées ? Bien organisées ?

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Quand on ne veut même pas assumer les déplacements de supporters en Ligue 1, comment peut-on avoir la moindre chance de pouvoir gérer de telles situations ? Depuis de longs mois, les interdictions de déplacements de supporters sont devenues d’une grande banalité en France. Je me suis souvent demandé comment on pouvait être incapable d’encadrer les voyages de Nantais, Messins ou Stéphanois (à titre d’exemple) et contenir des hordes de voyous, souvent venus sans billet.

L’UEFA est en train d’enquêter et a menacé les deux nations de disqualification. Mais, en France, on doit se servir de tout ça pour réorganiser les relations entre forces de l’ordre et groupes de supporters. Il ne faut pas confondre le laxisme et la politique de la terre brûlée, qui consiste à laisser tout le monde chez soi. En attendant, tout ça ne contribue pas à donner à la France une belle image tant son incapacité à gérer ses actes de violence a été flagrante. Bon, mardi promis, on essaie de parler de foot. 

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