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Euro 2016 : la préparation tourmentée de Didier Deschamps

Didier Deschamps et l'équipe de France ont du composer avec des vents contraires lors de la préparation de l'Euro 2016. [Icon Sport]

De la blessure de Nabil Fekir aux allégations de racisme proférées à son endroit par Eric Cantona, en passant par la mise à l'écart de Karim Benzema impliqué dans l'affaire de la sex-tape, la préparation de l'Euro 2016 est jonchée de tourments pour Didier Deschamps.

 4 septembre 2016 : Fekir, premier coup dur 

Nabil Fekir honore une première titularisation attendue à Lisbonne face au Portugal. Après 13 minutes seulement, l'attaquant lyonnais se blesse gravement au genou droit. Le verdict est terrible: rupture des ligaments croisés. Fekir, sur lequel misait énormément Deschamps, ne rejoue qu'au mois d'avril. Un retour trop tardif pour lui permettre de redevenir compétitif et, logiquement, le sélectionneur n'en fera pas un de ses 23 à l'Euro.

A lire aussi : Téléchargez le calendrier de l'Euro 2016 de football en PDF

13 septembre : Benzema mis en examen

Coup de tonnerre dans le foot, coup de massue pour l'équipe de France. Karim Benzema, placé en garde à vue la veille, est mis en examen pour complicité de tentative de chantage à la sex-tape sur Mathieu Valbuena. Le 13, l'AFP révèle que le joueur du Real Madrid a indiqué lors de sa garde à vue: «je devais servir d'intermédiaire».

13 novembre : Attentat au Stade de France

Les plus sanglants attentats perpétrés en France font 130 victimes à Paris et Saint-Denis, dont une juste en dehors du Stade de France qui était visé, alors que la France battait l'Allemagne (2-0). Conscients d'avoir évité de peu un drame plus terrible encore, les Bleus sont choqués et pour certains même endeuillés (Diarra). Quatre jours plus tard, le match amical en Angleterre est maintenu, malgré l'émotion. A Wembley, un vibrant hommage est rendu aux victimes des attentats, avec une Marseillaise entonnée par tout le stade. Sur le terrain, les Bleus n'y sont pas et s'inclinent (2-0).

10 décembre : Benzema «plus sélectionnable»

A six mois jour pour jour du match inaugural de l'Euro contre la Roumanie, Noël Le Graët, président de la FFF, annonce que Benzema «n'est plus sélectionnable» en équipe de France tant que sa situation judiciaire «n'évolue pas».

25 mars : l'ombre des attentats, encore  

A Amsterdam, les Bleus disputent à nouveau un match dans un contexte chargé d'émotion et de recueillement: trois jours auparavant, Bruxelles a été la cible d'attaques terroristes (31 morts) et la veille, la légende néerlandaise Johan Cruyff est décédée. Les Bleus s'imposent tout de même 3-2 chez les Oranje et brillent un peu plus encore face à la Russie quatre jours plus tard (4-2). L'équipe, sans Benzema, plaît dans les sondages.

13 avril : Benzema privé d'Euro

Le joueur l'annonce en premier sur son compte Twitter: «Je ne serai pas sélectionné pour notre Euro en France». Le communiqué de la FFF qui suit est cinglant, évoquant «la capacité des joueurs à oeuvrer dans le sens de l'unité, au sein et autour du groupe» et «l'exemplarité et la préservation du groupe». Entre temps, une autre affaire pour blanchiment, dans laquelle Benzema a simplement été entendu comme témoin, avait été révélée par Libération.

28 avril : Sakho suspendu 30 jours

Stupéfaction. Mamadou Sakho, visé par une enquête pour une possible infraction au code antidopage, est suspendu 30 jours à titre conservatoire par l'UEFA. En cause, un produit pour brûler les graisses détecté après un 8e de finale retour d'Europa League contre Manchester United le 17 mars. Deschamps sait déjà qu'il va devoir se passer d'un autre de ses cadres.

24 mai : Varane forfait

Berezina. Après Benzema, Valbuena (non retenu pour raison sportive) et Sakho, Deschamps est contraint de se passer de Raphaël Varane, victime d'une déchirure à une cuisse. Privé de son patron de la défense, "DD" fait appel à Adil Rami, qui n'a plus joué en Bleu depuis trois ans, plutôt qu'à un de ses arrières réservistes (Umtiti, Sidibé).

25 mai : Genesio, tacleur taclé   

«Qu'il reste à sa place». Interrogé par la presse régionale, Deschamps répond sèchement à Bruno Genesio, entraîneur de Lyon qui l'avait critiqué sur OLTV: «Si on écoute le sélectionneur, il faut partir à l'étranger (...) De dire, en résumant, qu'on a plus de chances d'être appelé en jouant à l'étranger, j'ai trouvé ça déplacé de sa part». «Il (Genesio) est bien gentil, mais avant de répondre à n'importe quoi, il ferait bien de savoir ce que je dis. Moi, je ne me permets pas de juger ses choix à Lyon, ce serait bien qu'il en fasse autant et qu'il reste à sa place (...) Il aurait mieux fait de se la boucler», fustige «DD».   

26 mai : la saillie de Cantona

Et une polémique de plus! Dans le Guardian, Eric Cantona soupçonne Deschamps de ne pas avoir retenu Karim Benzema et Hatem Ben Arfa en raison de leurs «origines nord-africaines». «Deschamps a un nom qui sonne bien français. C'est peut-être le seul en France à avoir un nom aussi français. Personne ne s'est jamais mélangé avec personne dans sa famille. Comme les Mormons en Amérique», assène-t-il. Deschamps pourrait attaquer Cantona devant les tribunaux selon plusieurs médias.

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