En direct
A suivre

La faute de Laurent Blanc, par Pierre Ménès

Pierre Ménès, chroniqueur de Direct Matin. Pierre Ménès, chroniqueur de Direct Matin.[MERIADECK POUR DIRECT MATIN]

Lors de la qualification à Stamford Bridge, contre Chelsea, Laurent Blanc avait fait les choix gagnants. En préférant Adrien Rabiot à Javier Pastore et Lucas à Edinson Cavani, il avait construit la bonne équipe. Mercredi soir, au Parc des Princes, contre Manchester City (2-2), il s’est planté. Et pas qu’au niveau sportif.

A la surprise générale, il avait donc remis Serge Aurier, tout juste de retour dans le groupe après ses «exploits» internet, au poste de latéral droit et Cavani en pointe. La tactique était claire : étant donné la faiblesse de la défense centrale des Citizens, il fallait jouer avec deux pointes et passer sur les côtés. Mais ce choix s’est heurté à deux problèmes : Cavani, plutôt à l’aise avec le ballon en première période, a joué un peu partout sauf en pointe. La volonté de se dépenser de ce garçon est louable, mais il oublie trop souvent que c’est en pointe qu’on attend de lui du rendement. Et pourtant, Zlatan Ibrahimovic a régulièrement décroché. Mais le vrai problème n’est pas là.

A lire aussi : Que faire à Manchester au match retour ?, par Pierre Ménès

Comment Blanc a-t-il pu lancer, ou relancer c’est comme on veut, Serge Aurier dans un match de cette importance après deux mois de punition ? L’Ivoirien était clairement inhibé, psychologiquement pas prêt à recevoir l’accueil pour le moins frisquet du Parc, et surtout il a lâché physiquement à l’heure de jeu, sa responsabilité étant engagée sur l’égalisation des Citizens.

Un manque de respect envers Marquinhos

Je ne rentrerai pas dans le débat de la supposée clémence de l’entraîneur parisien à l’égard d’un joueur qui l’a insulté sur un réseau social. Le club l’a sanctionné (il a raté une dizaine de matchs et pris une très lourde amende financière) et réintégré. Comme je l’ai déjà dit, j’aime l’idée du pardon. Mais pas sur ce match. Un retour à la compétition samedi, à Guingamp, m’aurait semblé beaucoup plus approprié.

Et puis il y a un autre problème, bien plus grave à mes yeux. C’est la manière dont Blanc traite Marquinhos, toujours irréprochable, qui joue dans l’axe, où il me semble tellement supérieur à David Luiz, ou sur le côté droit. On manque de respect à ce garçon d’un professionnalisme sans faille et d’un état d’esprit irréprochable. Certes, le groupe apprécie énormément Aurier et lui a pardonné. Mais nous sommes en quart de finale de Ligue des champions, pas à la fête de fin d’année du collège Pablo-Neruda.

Après, réduire la contre-performance parisienne à la présence d’Aurier serait malhonnête. Il ne faudra pas oublier la méforme persistante de Thiago Motta, le mauvais match de Blaise Matuidi, les ballons perdus de Rabiot, la course à pied inutile de Cavani et l’agaçante transparence d’Angel Di Maria, supposé être le monsieur plus de ce genre de choc. On n’oubliera pas non plus qu’Ibrahimovic a «bouffé la feuille» en début de match. Et même si le Suédois s’est repris par la suite, si le travail avait été fait, on ne parlerait même pas d’Aurier.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités