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Retour gagnant pour Payet, par Pierre Ménès

Pierre Ménès, chroniqueur de Direct Matin.[MERIADECK POUR DIRECT MATIN]

Quand Dimitri Payet a inscrit son délicieux coup franc, seulement 120 secondes après son entrée en jeu, mardi soir, contre la Russie (4-2), mon compte Twitter a éclaté. J’ai dû recevoir au moins quatre cents messages en l’espace de dix minutes pour me féliciter d’avoir fait du lobbying pour le meneur de jeu de West Ham.

Evidemment, cela n’a aucun sens. Je ne suis pas naïf au point de croire que j’ai une quelconque importance dans son retour en équipe de France. Mais comme l’a très justement dit Habib Beye, dimanche dernier sur le plateau du Canal Football Club, il faut ne pas avoir vu un match de West Ham cette saison pour être surpris de la qualité des prestations de Payet avec les Bleus.

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Par rapport à son passage à l’OM, sa position sur le terrain a quelque peu changé. La saison dernière, à Marseille, il jouait vraiment meneur axial, avec deux joueurs sur les ailes et André-Pierre Gignac devant lui. Une position, faut-il peut-être le rappeler, qui lui avait tout de même permis de terminer largement meilleur passeur de Ligue 1 (16 passes).

En Angleterre, il est davantage décalé sur le côté gauche. Mais il est le maître à jouer et le dépositaire du jeu des Hammers. Tous les ballons passent par lui. Et les résultats de la formation de la banlieue de Londres, cinquième de Premier League, s’en portent plus que bien.

Un profil différent des autres attaquants

Mais quand tu es bon en club, il faut aussi savoir franchir le cap en sélection. Ce que Dimitri Payet a pleinement réussi à faire, autant lors de son match comme titulaire aux Pays-Bas et après son entrée en jeu contre la Russie. Et les déclarations de Didier Deschamps, à l’issue de chacun de ses matchs, ne laissent d’ailleurs plus beaucoup de doutes sur sa présence à l’Euro 2016 à domicile.

Il est le joueur qui a le mieux profité des deux derniers matchs avant l’annonce de la liste définitive des 23, le 12 mai prochain, pour se faire sa place tout comme N’Golo Kanté dans un registre différent. Ce n’est pas une injustice réparée, mais c’est dans la logique des choses. Et puis en équipe de France, Dimitri Payet a en plus cet atout, que les autres n’ont pas, de tirer les coups de pied arrêtés.

Il a aussi cette aptitude à conserver la balle et à renverser le jeu avec beaucoup de vitesse et de précision. C’est d’ailleurs ce qui frappe le plus actuellement dans le jeu de Payet. Tout ce qu’il entreprend est extrêmement précis, comme sa passe à destination de Kingsley Coman sur le quatrième but des Bleus face aux Russes. Il est également un atout dans cette équipe de France de par sa différence.

Son profil est extrêmement différent de celui d’Anthony Martial, de Kingsley Coman, d’Antoine Griezmann, d’Olivier Giroud, d’André-Pierre Gignac et même de Karim Benzema. Et il a cet avantage d’être compatible avec tous les autres. Tous ne peuvent pas en dire autant.

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