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Ben Arfa l'éternel retour, par Pierre Ménès

Pierre Ménès, chroniqueur de Direct Matin.[MERIADECK POUR DIRECT MATIN]

Pierre Ménès est une figure du paysage footballistique français. Ancien reporter à L’Equipe, cette intarissable grande gueule officie aujourd’hui en qualité d’expert pour le Canal football club. Chaque vendredi, il tient sa "Grosse kronik" dans les colonnes de Direct Matin.

Dimanche soir, au Stade Geoffroy-Guichard, Hatem Ben Arfa a frappé un grand coup avec Nice. En inscrivant un doublé d’une qualité rare contre Saint-Etienne (1-4), l’ancien prodige ou enfant terrible (ou les deux) du football français ressuscite une nouvelle fois. Sous les couleurs niçoises, le joueur formé à Lyon a déjà inscrit six buts, ce qui en fait le meilleur buteur de la Ligue 1 à égalité avec l’attaquant du PSG Edinson Cavani. Ce fracassant retour au premier plan est pour le moins étonnant pour celui qui n’a jamais réussi à s’imposer en Angleterre après avoir quitté l’Hexagone en 2010.

Et comme Lassana Diarra à l’Olympique de Marseille, Hatem Ben Arfa n’avait quasiment pas joué depuis un an. Son dossier pour signer à l’OGCN avait été retoqué par la Ligue en janvier dernier pour des considérations nébuleuses, et surtout avec un manque total de bonne volonté. C’est que Hatem n’a pas bonne réputation. Réputé ingérable, psychologiquement fragile voire colérique, il était devenu – et est probablement encore pour beaucoup – un cas désespéré. 

Mais aujourd’hui, il a 28 ans. Il semble apaisé et à la recherche du plaisir du ballon, là où il excelle. Evidemment, avec ses prestations, l’équipe de France n’a pas tardé à être évoquée. Dès qu’un joueur français brille un peu, on s’interroge sur son éventuelle arrivée ou son retour en sélection, ceci n’étant d’ailleurs pas forcément une preuve d’excellente santé des Bleus.

Mais la route vers la sélection pour Ben Arfa, qui n’a pas été retenu pour les deux prochains rendez-vous face à l’Arménie et au Danemark au contraire de Diarra, semble bien périlleuse. Parce que du temps où il évoluait à Marseille, tout ne s’est pas vraiment bien passé entre lui et son entraîneur, Didier Deschamps qui, comme chacun sait, a de la mémoire.

Fort heureusement, Hatem n’a pas l’air perturbé par ce déluge de louanges méritées. Il est probable qu’il connaîtra dans les semaines à venir un passage à vide dû à son année d’inactivité. Il est radieux. Il pense à s’amuser. Et à nous régaler. Le reste, si reste il doit y avoir, viendra naturellement. 

 

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