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Fifa : Blazer admet l’existence de pots-de-vin

Chuck Blazer, ancien haut dirigeant de la Fifa, en 2011. [Stephen Dunn / Getty Images North America / AFP]

L'Américain Chuck Blazer, ancien haut dirigeant de la Fifa, a reconnu que des pots-de-vin avaient été versés lors des processus d'attribution des Coupes du monde de 1998 et 2010, une nouvelle bombe au lendemain de la démission de Sepp Blatter, lâché par tous.

 

Ces révélations de M. Blazer, rendues publiques mercredi par la justice américaine, datent de 2013 lorsqu'il avait été inculpé de racket et corruption. Leur publication prend une toute autre ampleur au moment où la Fédération internationale de football (Fifa) traverse une crise sans précédent.

Ancien membre du comité exécutif de la Fifa de 1996 à 2013 et longtemps secrétaire général de la Concacaf (Confédération d'Amérique du nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes), de 1990 à 2011, M. Blazer a plaidé coupable en novembre 2013 de racket, virements frauduleux, blanchiment d'argent et évasion fiscale.

"J'ai accepté avec d'autres personnes en 1992 ou autour de cette date de faciliter le versement d'un pot-de-vin pour la sélection du pays hôte de la Coupe du monde 1998", a admis Blazer, âgé de 70 ans, qui a, depuis, été remis en liberté sous caution et a coopéré pleinement avec les enquêteurs.

 

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Dans un autre document publié également mercredi, la justice américaine a précisé que M. Blazer avait été invité au Maroc par le comité de candidature local avec celui qui est désigné par la justice américaine sous le nom de "complice N.1".

L'organisation de la Coupe du monde 1998 avait finalement été confiée en juillet 1992 à la France, qui était la seule concurrente du Maroc. La France avait remporté le scrutin par douze voix contre sept.

 

De 2004 à 2011

Le scénario s'est reproduit pour la Coupe du monde 2010, convoitée par l'Egypte, le Maroc et l'Afrique du Sud, mais Blazer, entré dans l'intervalle au Comité exécutif de la Fifa, a cette fois été l'un des bénéficiaires directs.

"A partir de 2004 et jusqu'en 2011, moi et d'autres membres du comité exécutif de la Fifa, nous avons accepté des pots-de-vin en vue de la désignation de l'Afrique du Sud comme pays organisateur de la Coupe du monde 2010", a-t-il admis.

L'Afrique du Sud a également reconnu que 10 millions de dollars ont été versés au football caribéen par fraternité panafricaine, mais a balayé toute idée de corruption.

 

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