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Blanc à l’heure des choix, par Pierre Ménès

Pierre Ménès. [A MEUNIER / ICON SPORT / POUR DIRECTMATIN]

Pierre Ménès est une figure du paysage footballistique français. Ancien reporter à L’Equipe, cette intarissable grande gueule officie aujourd’hui en qualité d’expert pour le Canal football club. Chaque vendredi, il tient sa "Grosse kronik" dans les colonnes de Direct Matin.

 

Le passif de Laurent Blanc, depuis des mois au PSG, semble si lourd aux yeux de certains que je ne suis guère surpris par le déchaînement consécutif à la défaite à Barcelone (3-1), alors qu’il ne s’agit que du premier revers de la saison pour le club de la capitale. Et qui plus est au Camp Nou, chose qui arrive à des gens très bien.

Mais si on va plus loin dans l’analyse, il y a quand même des choix qui posent problème. Par exemple, la sortie de Marco Verratti est difficilement compréhensible. L’Italien avait eu un début de pubalgie et il a été fortement ménagé à Lille, puis contre Nantes. Je pensais donc que son remplacement, à l’heure de jeu, était dû à une petite douleur qu’il avait ressentie ou que le staff ne voulait pas prendre de risques. Mais il n’en était rien. Il s’agissait juste d’un choix offensif. Ce qui est une lourde faute, compte tenu à la fois de la qualité assez exceptionnelle de la prestation de Verratti en première période, de la pauvreté de Thiago Motta à ses côtés et de la tristesse de l’entrée de Javier Pastore.

Si Verratti avait été remplacé par un grand Pastore, il n’y aurait pas eu de débat. Le problème de cette équipe est que la marge de manœuvre de l’entraîneur est limitée. Si on prend du recul, les prestations récentes de Thiago Silva et Thiago Motta sont des plus inquiétantes. La copie rendue par le défenseur brésilien en Catalogne est indigne d’un joueur de son standing. Surtout quand on voit les performances de Marquinhos, quand l’ex-défenseur de la Roma l’a remplacé pendant sa blessure, et notamment contre Barcelone à l’aller (3-2).

Aujourd’hui, un entraîneur qui aurait les coudées franches laisserait Silva et Motta sur le banc. La vraie question est de savoir si les dirigeants du PSG, qui tiennent beaucoup à leur constellation de stars, laisseraient Blanc agir de la sorte. A mon humble avis, la réponse est non.

Il y a donc deux solutions : soit Laurent Blanc reste plus ou moins spectateur de la hiérarchie commerciale des joueurs, soit il prend ses responsabilités et il s’expose à un limogeage rapide si cela ne fonctionne pas. Mais je pars du principe qu’il vaut mieux mourir avec ses idées qu’avec celles des autres.

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