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Les sales affaires du foot, par Pierre Ménès

Pierre Ménès. [A MEUNIER / ICON SPORT / POUR DIRECTMATIN]

Pierre Ménès est une figure du paysage footballistique français. Ancien reporter à L’Equipe, cette intarissable grande gueule officie aujourd’hui en qualité d’expert pour le Canal football club. Chaque vendredi, il tient sa "Grosse kronik" dans les colonnes de Direct Matin.

 

Après les problèmes entre supporters, les histoires de racisme autour de Willy Sagnol, voilà que le football français, décidément au sommet de sa forme, nous offre deux affaires judiciaires. 

L’une concerne l’Olympique de Marseille, qui a tout de même réussi la prouesse d’avoir trois présidents – un en exercice, Vincent Labrune, et deux anciens, Jean-Claude Dassier et Pape Diouf – placés en garde à vue, avant qu’ils ne soient remis en liberté sans qu’aucune poursuite ne soit engagée contre eux pour le moment.

Dans cette affaire, tout tournait autour des transferts, ceux de Souleymane Diawara et André-Pierre Gignac, et surtout de l’opacité des comptes autour de ces opérations. Quand on parle des transferts douteux à l’OM, on a toujours le droit au même type de réactions outrées. Comment peut-on douter d’une gestion aussi impeccable ?

Maintenant, il serait temps que la justice sorte de vraies conclusions de ces enquêtes. Que le serpent de mer de la mafia et de ses ramifications tortueuses avec l’OM soit mis au grand jour et que le nécessaire soit fait une bonne fois pour toutes. Et pas uniquement contre ceux qui essaient, tant bien que mal, de faire fonctionner ce club de la façon la plus normale possible.

Mais il y a un autre scandale, qui fait moins de bruit et qui intéresse moins le grand public, avec les soupçons de matchs truqués en Ligue 2, qui tournent tous autour du Nîmes Olympique. A l’instar de ce qui se passe en politique, tout ce qui tourne autour de la présomption d’innocence et du secret de l’instruction est déjà oublié depuis longtemps.

L’affaire a éclaté mardi, et dès le lendemain, Le Canard enchaîné balançait les écoutes. Il faut bien le reconnaître, elles sont accablantes. Serge Kasparian, le principal actionnaire du club gardois, a d’ailleurs reconnu la teneur des conversations au cours de ses auditions en garde à vue.

Maintenant, il faut attendre que la justice prenne des décisions. Mais au cas où corruption et trucage seraient avérés, il faudra que la Fédération et la Ligue, qui se sont déjà portées partie civile, frappent fort. Parce qu’on touche là au fléau absolu du sport.

 

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