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Pas de Ligue 2 pour Luzenac

Fabien Barthez (debout, gauche), directeur général de Luzenac, et l'entraîneur Christophe Pelissier (debout, droite), lors d'un entraînement le 8 août à Toulouse.[Pascal Pavani / AFP]

La justice a débouté jeudi le "Petit Poucet" ariégeois de Luzenac qui voit très probablement s'écrouler son rêve de montée en Ligue 2 à laquelle les instances dirigeantes du foot s'opposent depuis trois mois.

 

Saisi pour la troisième fois par le club dirigé par Fabien Barthez, le tribunal administratif de Toulouse a rejeté la requête de Luzenac qui réclamait la suspension de la dernière décision négative de la Ligue datant du 27 août et son intégration en Ligue 2.

Le juge des référés a, en effet, considéré "qu'en l'état de l'instruction, et en l'absence notamment de démonstration de la jouissance effective par le club de Luzenac (...) d'installations sportives susceptibles d'accueillir toutes les compétitions prévues, aucun des moyens soulevés par la SASP Luzenac Ariège Pyrénées ne paraît de nature à créer un doute sérieux quant à la légalité de la décision contestée", a indiqué le tribunal dans un communiqué.

La justice n'a donc pas suivi les avocats du club qui martelaient que la décision de la Ligue de football professionnel (LFP) de s'opposer à la montée de l'équipe en L2 était impartiale et entachée d'erreurs de droit. Contacté par l'AFP, le club se refusait dans l'immédiat à tout commentaire.

Si un recours devant le Conseil d'État est encore possible, ce non de la justice administrative pourrait marquer la fin du feuilleton Luzenac alors qu'il semble de plus en plus improbable que le club puisse être réintégré en L2. Cinq journées du championnat ont déjà été jouées et Luzenac a, par ailleurs, encore perdu deux joueurs de plus lundi, juste avant la fin du mercato.
   
 

Retour en National ?

Interrogé mercredi à la sortie du tribunal, le président du club Jérôme Ducros, qui a comparé son combat contre la Ligue à une "torture", n'a pas souhaité indiquer si Luzenac pourrait in fine rejouer en National.

Le club avait déjà été débouté mercredi par le CNOSF qui lui avait proposé de s'en tenir à la décision de la LFP du 27 août. La Ligue avait alors de nouveau barré la route de la L2 à Luzenac en estimant que le club n'avait pas apporté de garantie suffisante à propos de son stade.

Deuxième du Championnat National la saison passée, Luzenac, petit village de 650 habitants niché sur les rives de l'Ariège, avait gagné sa place en L2 sur le terrain. Mais sa montée avait d'abord été refusée pour des critères financiers -point sur lequel il a finalement obtenu gain de cause suite à un réexamen de sa situation ordonné par la justice administrative- avant de buter sur la question du stade.

Pour la Ligue, le stade Ernest-Wallon, où jouent les rugbymen du Stade Toulousain et où Luzenac comptait organiser ses rencontres à domicile, n'est pas aux normes notamment en matière de vidéo-surveillance et Luzenac n'a pas fourni l'accord réclamé de mise à disposition définitive d'Ernest-Wallon.

Afin de tenter de débloquer la situation, la mairie de Toulouse avait pourtant mis le Stadium, où joue habituellement le TFC (Ligue 1), à disposition de Luzenac, le temps que soient réalisés les travaux de mise aux normes d'Ernest-Wallon. Un coup de pouce qui n'a pas pesé dans la balance.

"Depuis le début, on nous oppose des interprétations différentes sur les conventions de mise à disposition (...). Les exigences de la Ligue débordent largement le règlement", avait dénoncé mercredi l'avocat de Luzenac, Jean-Jacques Bertrand.

Le conflit entre la Ligue et Luzenac, le feuilleton de l'été du foot français, a également débordé sur le terrain politique, le club ayant reçu le soutien du président socialiste du Sénat, Jean-Pierre Bel, élu de l'Ariège, et de Thierry Braillard, secrétaire d'État aux Sports qui doit rencontrer les dirigeants et les joueurs de Luzenac vendredi à Toulouse.

 

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