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Brésil-Allemagne : "Humiliation historique" contre "Victoire pour l'éternité"

7-1, monsieur Scolari. Impensable.[PEDRO UGARTE / AFP]

Le Brésil a été humilié mardi soir à Belo Horizonte par l'Allemagne (7-1). Le déception dans tout le pays est au niveau des attentes que la sélection brésilienne avait fait naître. Petit tour d'horizion des réactions après ce match "historique" pour le Brésil.

 

Belo Horizonte. Le match entre le Brésil et l'Allemagne a débuté depuis trente-cinq minutes et déjà les premiers supporters brésiliens sortent du stade en déchirant leur billet. Après 29 minutes de jeu, la Seleçao est menée, promenée, trimbalée 5 buts à 0 en demi-finale de "sa" Coupe du Monde par l'Allemagne. Du jamais vu. 

Thiago Silva, capitaine absent car suspendu face à l'Allemagne, est encore sous le choc quand il déclare "qu'on se souviendra longtemps de cette défaite". Une analyse largement reprise par la presse brésilienne qui parle de la "plus grande honte de l'histoire", comme a titré le quotidien sportif Lance.

 

"Historique"

Pour enfoncer le clou, le journal en oublie presque la déroute de 1950 quand le Brésil, au Maracana, doit obtenir un nul face à l'Uruguay pour devenir champion du monde pour la première fois. La Seleçao s'incline finalement 2 buts à 1. "Le Maracanazo (ndlr, nom donné à ce match) devient une toute petite chose, littéralement une chose du passé", explique Lance.

"La plus lourde défaite". Le site d'information G1 du quotidien O'Globo de Rio reste sobre dans son titre mais plus offensif dans son analyse en écrivant  que "lors d'un match en-deça de toute possible critique, la Seleçao assiste au bal d'une très forte équipe allemande, au cours d'un après-midi inoubliable".

"Humiliation historique", titre pour sa part l'édition digitale du quotidien O Estado de Sao Paulo. Un "MASSACRE !" en majuscules barre la page d'accueil du site du quotidien Folha de Sao Paulo.

 

Scolari s'excuse, les Allemands avec "calme et ordre"

"Le responsable, c'est moi. C'est probablement ma pire défaite", explique Luis Felipe Scolari, le coach brésilien. J'ai perdu d'autres matches comme joueur et entraîneur (...) mais je crois que c'est la pire journée de ma vie. J'ai fait ce que pensais être le mieux pour mon équipe", a-t-il expliqué en conférence de presse. Il a aussi "demandé pardon au peuple brésilien, je demande pardon pour ce résultat négatif, pardon pour ne pas avoir atteint la finale".

Du côté allemand, Joachim Löw, le sélectionneur, dévoile après coup quel était le plan de bataille de la Mannschaft : "Les sentiments sont évidemment très beaux. On a gagné et on s'est qualifié pour la finale. On a affronté avec calme et ordre la profonde émotion et la passion des Brésiliens. On s'était dit que si nous étions courageux et conscients de nos propres forces, nous allions gagner ce match".

"Les trois buts en quatre minutes, pour le pays hôte, c'était évidemment un choc, poursuit Löw. A 2-0, ils étaient sens dessus dessous, ils ont perdu leur organisation et on s'en est servi de manière très froide. On s'est servi de l'immense pression qui pesait sur les Brésiliens. On a compris qu'ils étaient perdus, sur le point de craquer. Et on en a profité. On savait aussi, en préparant ce match, que lorsque ses adversaires jouaient vite, le Brésil avait des problèmes. Je sais ce que ressentent les Brésiliens car on a vécu la même chose chez nous en 2006... Il faut en tout cas surtout rester modestes, bien préparer la finale pour répondre présent. Pas d'euphorie s'il vous plaît..."

 

La presse allemande euphorique

La presse allemande a-t-elle entendu le message ? Bild barre sa Une d'un éloquent "La victoire pour l'éternité". Der Spiegel consacre tout son site à le victoire des siens.

Le défenseur allemand Mats Hummels savoure mais rejoint de discours de son entraîneur : "C'était incroyable... Marquer quatre buts en moins de dix minutes, c'est évidemment quelque chose auquel on ne peut pas s'attendre. Contre le Brésil, au Brésil... Ce qui s'est passé aujourd'hui est donc incroyable mais c'est aussi un grand jour pour nous et l'Allemagne. Ce genre de chose n'arrive pas souvent mais quand ça arrive, il faut juste en profiter. Mais si on perd la finale, cette demi n'aura servi à rien".

 

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