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Un paradoxe mondial, par Pierre Ménès

Pierre Ménès. [A MEUNIER / ICON SPORT / POUR DIRECTMATIN]

Pierre Ménès est une figure du paysage footballistique français. Ancien reporter à L’Equipe, cette intarissable grande gueule officie aujourd’hui en qualité d’expert pour le Canal football club. Tout au long de la Coupe du Monde au Brésil, il tient ses chroniques dans les colonnes de Direct Matin.

 
Tout le monde est à peu près d'accord pour dire que nous vivons la Coupe du Monde la plus sympa et la plus spectaculaire depuis très longtemps. On voit beaucoup de buts et beaucoup de supers gardiens, ce qui veut bien dire que le spectacle est au rendez-vous. Et pourtant, si on fait un premier bilan à la sortie de ces huitièmes de finale, qui ont vu les huit premiers de chaque poule se qualifier, on ne peut pas donner un grand favori pour la victoire finale.

La faillite de grands pays de football au premier tour comme l'Espagne, l'Italie ou encore l'Angleterre a accentué ce phénomène. On sent que les petites nations se sont rapprochées. Et si on cherche un argument, n'oublions jamais un facteur sur lequel il faudra bien un jour se pencher sérieusement : les grands joueurs disputent beaucoup trop de matchs durant la saison.

 

Des quarts de finale indécis

Franchement, mis à part la Colombie de James Rodriguez face à l'Uruguay (2-0), pas une seule équipe n'a réussi à se débarrasser de son adversaire sans souci. Même la Belgique, qui a pourtant largement dominé les Etats-Unis, a dû attendre la prolongation pour faire la différence et décrocher son billet (2-1 a.p.).

Tout ça pour dire qu'au moment d'aborder les quarts de finale, tout semble totalement ouvert, mis à part l'affiche Pays-Bas-Costa-Rica, où les Bataves partiront tout de même largement favoris.

Pour en revenir à la Colombie, elle a fait nettement plus forte impression que le Brésil, même s'il est compliqué de quantifier l'impact de la pression populaire sur cette rencontre.

Le match entre la Belgique et l'Argentine est tout aussi flou. Je crois les Belges capables de faire encore beaucoup mieux dans la fluidité de leur jeu et d'exploiter encore plus le talent d'Enden Hazard. L'Argentine ne vaut que par le génie de Lionel Messi. C'est à la fois peu et énorme.

Reste ce fameux France-Allemagne, que tout le monde attend et qui sera lui aussi très serré. Mais ça, on a encore aujourd'hui et demain pour en parler.

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