Il était dit qu’aucun des favoris des huitièmes de finale n’aurait la vie facile. Et ce constat s’est encore vérifiéavec l’Argentine.
Comme le Brésil, les Pays-Bas, l’Allemagne ou encore la France avant eux, les Ciel et Blanc ont terriblement souffert pour écarter au bout des prolongations la Suisse (1-0) et se hisser en quarts de finale.
Mais dans les moments les plus difficiles, ils peuvent toujours compter sur un éclair de génie appelé Lionel Messi. Alors que le spectre de l’élimination guettait son équipe, le n° 10 de l’Albiceste, pourtant à des année-lumière de son rayonnement habituel, a sorti son costume de héros pour envoyer sur orbite Angel Di Maria et toute l’Argentine, à la sortie d’une série de dribles dont lui seul a le secret (118e).
Troisième quart de finale consécutif
Une récompense pour l’ailier du Real Madrid, qui a été le meilleur joueur sur la pelouse, mais surtout une délivrance pour les hommes d’Alejandro Sabella, longtemps impuissants devant Diego Benaglio.
Pendant près de deux heures, le portier helvète a retardé l’échéance, laissant planer l’espoir d’un exploit pour des Suisses qui ont fait mieux que tenir tête à leurs adversaires. Emmenés par un Xherdan Shaqiri survolté, ils ont dominé les débats en première période et se sont même procurés plusieurs occasions d’ouvrir le score (28e, 39e, 50e).
Avec un peu plus de réussite, la Nati aurait même pu s’offrir une séance de tirs au but, mais le poteau de Sergio Romero sur une tête de Blerim Dzemaili (120e) en a décidé autrement.
La Suisse a laissé passer sa chance de décrocher son premier quart depuis 60 ans, alors que l’Argentine va connaître ce stade de la compétition pour la troisième fois consécutive.
Mais le plus dur commence peut-être maintenant pour l’Albiceleste, qui n’a plus atteint le dernier carré depuis 1990. Lionel Messi avait tout juste trois ans.