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Mondial : Benzema-Giroud, le mariage impossible

Les attaquants français Karim Benzema et Olivier Giroud face à l'Equateur, le 25 juin 2014 à Rio [Franck Fife / AFP] Les attaquants français Karim Benzema et Olivier Giroud face à l'Equateur, le 25 juin 2014 à Rio [Franck Fife / AFP]

L'union contre-nature entre Benzema et Giroud a-t-elle déjà vécu? La piètre prestation des deux attaquants lundi ne plaide pas en faveur de cette solution et Giroud pourrait être sacrifié pour défier l'Allemagne en quart de finale du Mondial, vendredi.

Ce n'est un secret pour personne, les deux hommes ne s'apprécient guère et Didier Deschamps n'a pu que constater face au Nigeria (2-0) leur incapacité à mettre de côté leur rivalité pour le bien commun.

Le festival réalisé contre la Suisse au premier tour (5-2) n'était donc qu'une illusion et Benzema (26 ans, 70 sélections, 24 buts) et Giroud (27 ans, 34 sélections, 9 buts) ont étalé à Brasilia les signes d'une cohabitation impossible. Les échanges balle au pied ont quasiment été nuls entre eux et aux limites techniques de Gunner s'est ajoutée la volonté manifeste du Madrilène de montrer sa désapprobation d'avoir été exilé sur le côté gauche.

Dans quelle mesure Deschamps peut-il refaire le même choix face à la Nationalmannschaf au Maracana de Rio de Janeiro? La question se pose et il semblerait suicidaire de reconduire une formule qui réduit à néant le potentiel offensif de l'équipe de France.

Le sélectionneur a botté en touche mardi et a feint de ne pas déceler un quelconque conflit entre ses deux attaquants.

"Ils peuvent jouer ensemble, ils l'ont déjà bien fait. Après, ça dépend de la configuration du match et de l'adversaire. J'ai d'autres options avec d'autres joueurs, ce sont des choix que j'ai à faire au départ et que je peux changer en cours de match par rapport à ce que fait l'adversaire ou le score. Ce qui peut marcher une ou deux fois peut ne pas marcher la 3e fois", a-t-il déclaré.

Deschamps a tout de même admis que Benzema "préfère jouer dans l'axe", mais n'a pas voulu reconnaître qu'il s'était soudainement senti plus appliqué et plus concerné par le sort du match après la sortie de Giroud à l'heure de jeu et son remplacement par Antoine Griezmann.

 

- Malaise -

 

"C'est votre impression, ce sont deux périodes de match différentes parce qu'on a eu plus le ballon. Ils ont moins défendu, on a eu plus d'espaces", a-t-il expliqué.

Il n'empêche, il y a un malaise entre les deux joueurs, qui n'ont jamais été capables de s'entendre sur un terrain, hormis contre les modestes Jamaïquains (8-0 en amical, le 8 juin) et les Suisses, cette dernière performance faisant aujourd'hui office d'anomalie.

S'il y a un choix à faire entre Benzema et Giroud, c'est bien évidemment le Madrilène qui en sortira grand vainqueur. Meilleur buteur des Bleus dans le tournoi (3) et beaucoup plus doué que le Gunner, il est dans une forme étincelante après avoir effectué sa meilleure saison depuis son arrivée au Real Madrid en 2009. L'objectif de Deschamps sera logiquement de le placer dans les meilleures dispositions.

Dans ces conditions, la solution Griezmann (23 ans, 8 sélections, 3 buts) paraît s'imposer d'elle-même. Outre une belle entente avec Benzema hors des pelouses, l'attaquant de la Real Sociedad amène de la fluidité dans le jeu et permet d’accélérer les transmissions, un domaine dans lequel Giroud a totalement échoué en 8e de finale.

S'il n'a pas encore trouvé le chemin des filets dans cette Coupe du monde, Griezmann a déjà touché les montants à deux reprises et il a su se montrer efficace lors des rencontres de préparation.

Sa jeunesse et son inexpérience au plus haut niveau international peuvent être des handicaps dans un tel contexte, mais celui qui a souvent été comparé au Franck Ribéry insouciant du Mondial-2006 pourra toujours prendre exemple sur le Bavarois, révélé à la face de la planète avec un but contre l'Espagne (3-1) en 8e de finale. Et si en plus, Benzema le veut...

 

 

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