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Messi, chef d'un orchestre qui joue faux

La joie de Lionel Messi après le but d'Angel Di Maria pour l'Argentine face à la Suisse, le 1er juillet 2014 à Sao Paulo [Gabriel Bouys / AFP] La joie de Lionel Messi après le but d'Angel Di Maria pour l'Argentine face à la Suisse, le 1er juillet 2014 à Sao Paulo [Gabriel Bouys / AFP]

Plus le Mondial-2014 avance et plus l'Argentine apparaît surcotée, portée par son seul petit génie Lionel Messi, qui a délivré un bijou de passe décisive pour Angel Di Maria en prolongation contre la Suisse (1-0 a.p.) en 8e de finale.

Il a donc fallu attendre la 118e minute, à 120 secondes de la loterie des tirs au but, pour que Messi transperce le rideau défensif helvète et serve parfaitement Di Maria, oublié à sa droite, pour libérer l'Argentine.

L'Albiceleste est donc dans les temps, en quart de finale. Mais pas de quoi pavoiser. Car même Messi n'a pas réussi à éviter à son équipe 120 minutes de jeu pour se débarrasser d'une Suisse qui avait été piétinée (5-2) par la France au premier tour...

A Sao Paulo, face à une Nati complètement décomplexée, c'est encore le quadruple Ballon d'Or, sous le regard du "Roi" Pelé en tribunes, qui a sauvé les Sud-Américains d'Alejandro Sabella.

Le joueur du Barça, sur les rares fulgurances argentines, a fait la différence à chaque fois, avant de délivrer des caviars à des partenaires indignes de leur chef étoilé, au four et au moulin.

Une action symbole de ce match plus que frustrant pour le crack Blaugrana ? A la 89e, "la Pulga" donne des bouffées de chaleur à la défense de la Nati mais trouve Palacio, qui rate son contrôle et glace le sang des fans argentins.

C'est ce même Palacio qui avait mis auparavant une tête à côté des poteaux helvètes, là encore sur une passe de son capitaine (75e).

Palacio était pourtant censé être le joker, entré en jeu juste avant le dernier quart d'heure du temps réglementaire, en remplacement de Lavezzi actif, mais qui n'aura pas assez pesé sur le match. Le joueur du Paris SG avait été titularisé à la place d'Agüero, blessé et forfait. Palacio, Lavezzi: le coach Sabella doit se dire après ce match qu'il a bien peu d'atouts en main pour aligner des cartes maîtresses autour de son as Messi.

- Trois Suisses au marquage en moyenne -

 

Quand il en a eu assez de voir ses bons ballons mal exploités par ses équipiers, le natif de Rosario a tenté lui-même d'ouvrir le score.

L'Argentin Lionel Messi (d) à la lutte avec le Suisse Admir Mehmedi, le 1er juillet 2014 à Sao Paulo [Gabriel Bouys / AFP]
Photo
ci-dessus
L'Argentin Lionel Messi (d) à la lutte avec le Suisse Admir Mehmedi, le 1er juillet 2014 à Sao Paulo

Son coup d'éclat ? Il se défait de trois suisses --moyenne des défenseurs sur lui à chaque prise de balle à l'approche de la surface-- avec un petit extérieur du droit pour lui-même, avant un tir à ras terre bien capté par Benaglio (78e).

Messi a aussi tenté une puissante volée du gauche qui fila au dessus (67e).

Dans une enceinte où des fans brésiliens --grands rivaux des Argentins-- avaient pris place, les "ole, ole" moqueurs ont souvent fusé des tribunes quand les Suisses ont mis le pied sur le ballon.

De quoi énerver sa majesté Messi, comme quand il a mis un coup de coude à Behrami après un contact avec le milieu suisse (88e). Un petit coup de sang qui ne lui a valu qu'une remontrance de l'arbitre.

L'inefficacité des neuf autres joueurs de champ autour de Messi fut patente. Mais il faut aussi rendre hommage au gardien suisse Benaglio qui a été impeccable face à Di Maria (41e, 106e), Rojo (59e) ou Higuain (62e).

Messi peut-il encore continuer longtemps à porter son équipe à bout de dribbles ?

 

 

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