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Le bon James régale, par Pierre Ménès

Pierre Ménès. Pierre Ménès.[A MEUNIER / ICON SPORT / POUR DIRECTMATIN]

Pierre Ménès est une figure du paysage footballistique français. Ancien reporter à L’Equipe, cette intarissable grande gueule officie aujourd’hui en qualité d’expert pour le Canal football club. Tout au long de la Coupe du Monde au Brésil, il tient ses chroniques dans les colonnes de Direct Matin.

 

Seuls les amoureux de NBA me pardonneront ce jeu de mots pourri (LeBron James est la star du Miami Heat, ndlr). Mais James Rodriguez est bien plus que la révélation de cette Coupe du monde au Brésil. Le numéro 10 colombien en est la star, au même titre qu’un Neymar ou un Lionel Messi.

Le joueur de l’AS Monaco affole les statistiques avec cinq buts et deux passes décisives en quatre rencontres, sachant qu’il n’était que remplaçant lors de la troisième journée des phases de poules.

Une efficacité redoutable pour un gaucher de génie. Avec ses fesses en arrière, il protège son ballon avec un calme et une justesse de très haut niveau. Il fait toujours le bon choix. Temporiser ou tenter le coup dur.
 
Et surtout son pied gauche est doté d’une tête chercheuse, comme sur son premier but, samedi, en huitième de finale contre l’Uruguay (2-0).
 
Cela fait maintenant près d’un an que nous avons la chance de voir James, semaine après semaine, en Ligue 1. Après une période d’acclimatation à la ferveur monégasque (oh ça va on peut rigoler un peu !), le jeune colombien a commencé à distiller son talent d’abord avec parcimonie, puis avec beaucoup plus d’assurance. Comme avec son équipe nationale.
 
Dans les deux cas, cela correspond à l’absence de Radamel Falcao tant avec le club monégasque qu’en sélection. Privé de la relation avec son avant-centre star, il a pris ses responsabilités dans la finition. Tout en gardant la mainmise sur la création, ce qui est une sacrée performance.
 
Un duel de choc avec Neymar
Le quart de finale, vendredi, entre la Colombie et le Brésil, sera donc le théâtre du choc entre Neymar et James Rodriguez.
 
Deux jeunes génies qui vont marquer les prochaines années du jeu. Pour tout dire, James semble bien mieux entouré que ce pauvre Neymar, contraint à tout faire entre un Oscar transparent et le duo Fred ou Jô qui rivalisent de faiblesse à la pointe de l’attaque brésilienne.
 
Mais le Brésil, en quart de finale de la Coupe du monde à domicile, c’est quand même un cadeau compliqué. Même pour le bon James.

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