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Mondial : les pièges que doivent éviter les Bleus

Le milieu de terrain français Yohan Cabaye, en conférence de presse le 28 juin 2014 à Ribeirao Preto [Franck Fife / AFP] Le milieu de terrain français Yohan Cabaye, en conférence de presse le 28 juin 2014 à Ribeirao Preto [Franck Fife / AFP]

A deux jours du 8e de finale du Mondial contre le Nigeria, Laurent Koscielny et Yohan Cabaye ont mis l'accent samedi sur les pièges qui attendent l'équipe de France, lundi à Brasilia.

 

. Garder les pieds sur terre

C'était opération déminage pour Yohan Cabaye et Laurent Koscielny au lendemain des déclarations surprenantes de Bacary Sagna et Morgan Schneiderlin évoquant ouvertement le titre de champion du monde comme objectif. Ont-ils reçu des consignes du sélectionneur Didier Deschamps pour revenir à plus de mesure dans leurs propos? Toujours est-il que le Parisien et le Gunner ont tenté de calmer les ardeurs de leurs coéquipiers, bien conscients que cette jeune équipe de France, dont l'histoire n'a réellement débuté que le 19 novembre lors du barrage retour (3-0 contre l’Ukraine), ne pouvait pas se permettre de fanfaronner malgré son beau parcours au 1er tour (2 victoires, 1 nul, 8 buts inscrits, 2 encaissés).

"On vient de loin, on a failli ne pas venir au Brésil, il ne faut surtout pas s'enflammer. Le fait d'avoir montré nos qualités sur le premier tour, ça doit nous donner de la confiance mais pas de l'arrogance, sinon on va au devant de gros problèmes. Il ne faut pas se mettre de pression inutile et se rajouter un poids. Dire qu'on va gagner la Coupe du monde, il faut faire attention quand même. Le chemin est encore long", a expliqué Cabaye.

Le ton était moins ferme mais tout aussi explicite chez Koscielny: "L'objectif premier était de passer la phase de groupe, maintenant c'est d'aller le plus loin possible, on est des compétiteurs, ambitieux. Mais on sait qu'il y a un adversaire en face et peut-être qu'on perdra. On est conscient de nos qualités, quelque chose a changé depuis l'Ukraine mais tout est possible sur un match à élimination directe et on est pour le moment focalisé sur le 8e de finale."

 

. Gérer la chaleur

Les joueurs de l'équipe de France s'hydratent lors d'un entraînement sous la chaleur, le 28 juin 2014 à Ribeirao Preto [Franck Fife / AFP]
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Les joueurs de l'équipe de France s'hydratent lors d'un entraînement sous la chaleur, le 28 juin 2014 à Ribeirao Preto

Pour la première fois dans cette Coupe du monde, les Bleus vont jouer lundi à 13h00 locales (18h00 françaises) et la chaleur risque d'être à son paroxysme (près de 30 degrés attendus). Les joueurs suivent donc depuis leur retour jeudi dans leur camp de base de Ribeirao Preto un programme adapté, des entraînements à l'heure du coup d'envoi et un programme nutritionnel spécial avec un gros brunch à 9h30 avant le départ au stade Santa Cruz pour la séance du jour.

"J'ai l'habitude de jouer à 13h00 en Angleterre, a déclaré Koscielny, défenseur d'Arsenal. Ce sera dur physiquement mais pour un 8e de finale de Coupe du monde, on peut mettre de côté nos soucis physiques."

"Cela change pas mal de choses, a indiqué Cabaye, ex-joueur de Newcastle. On n'a pas l'habitude de jouer à 13h00, en Angleterre un peu plus mais pas sur une forte chaleur. Il va falloir s'adapter à cet horaire. Le Nigérians ont déjà joué contre l'Argentine à cette heure, il va falloir vite se mettre dans le rythme. J'ai vu certains matches disputés à 13h00, ça manquait de rythme, c'était long dans les transmissions, le pressing."

 

. La menace Enyeama

Un seul joueur hante les nuits des Bleus depuis la qualification pour les 8e de finale: Vincent Enyeama. Le gardien lillois fait figure d'épouvantail après son exceptionnelle série d'invincibilité de 1062 minutes en L1 et ne cesse de multiplier les parades au Brésil même s'il a dû s’incliner à 3 reprises contre l'Argentine de Lionel Messi.

"Il fait partie des très grands gardiens, ce sera difficile", a convenu Koscielny.

"Si le Nigeria prend peu de buts, il en est en partie responsable, c'est l'un des grands gardiens de cette Coupe du monde", a également relevé Cabaye.

Autre danger: la vitesse des attaquants des champions d'Afrique, à l'image de l'ex-Lillois Peter Odemwingie. "C'est quelqu'un de très rapide, il a une très bonne technique, il a énormément de qualités. Mais c'est un collectif qui nous mettra en danger", a estimé Koscielny.

Quant à Cabaye, qui a évolué avec Odemwingie à Lille, il ne voulait surtout pas oublier le métronome du milieu nigérian Obi Mikel: "Il cherche à jouer court et à trouver les décalages, il est à la base de leurs mouvements collectifs. si on lui laisse le temps de se retourner, il peut nous mettre en difficulté. Ce sera un gros match au milieu. Au niveau physique et puissance, le Nigeria c'est très costaud."

 

 

 

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