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Mondial : le Brésil ne veut pas de "Maracanazo" chilien

Photomontage de l'attaquant chilien Alexis Sanchez (g) et du Brésilien Neymar (d) [Gabriel Bouys/Juan Barreto, JUAN BARRETO / AFP/Archives] Photomontage de l'attaquant chilien Alexis Sanchez (g) et du Brésilien Neymar (d) [Gabriel Bouys/Juan Barreto, JUAN BARRETO / AFP/Archives]

Sur le papier, il n'y a pas photo: le Brésil est favori contre le Chili à Belo Horizonte (13h00 locale, 16h00 GMT, 18h00 heure française samedi), au Mineirao, où il sera soutenu par une foule acquise à sa cause et 200 millions de Brésiliens voulant un 6e titre mondial.

Les Brésiliens ont terminé premiers invaincus de leur groupe avec un dernier match propre à donner confiance (4-1 contre le Cameroun) alors que les Chiliens ont terminé la phase de poule sur une défaite face aux Pays-Bas (2-0).

Le dernier amical entre les deux équipes en novembre 2013 a été remporté par le Brésil (2-1), et leurs deux derniers matchs en Coupe du Monde, à chaque fois en 8es de finale, ont tourné facilement à l'avantage de la "canarinha", 3-0 en 2010 et 4-1 en 1998. Bilan total: 47 victoires pour le Brésil, 7 pour le Chili, contre 13 nuls...

Mais Luiz Felipe Scolari se méfie et il se méfie d'autant plus qu'il se méfie depuis longtemps ! "Il y a un an je parlais du Chili. On m'a tourné en ridicule en disant que +le Chili ne valait rien+. Maintenant, les gens les voient autrement... Moi, je connaissais déjà le travail de Jorge Sampaoli (NDLR: le sélectionneur argentin du Chili), ses joueurs et sa manière de jouer", a-t-il rappelé aux journalistes. "On va essayer de gagner. Si je pouvais choisir l'adversaire, j'en choisirais un autre".

Mineiraozo après Maracanazo ?

Le Chili a-t-il les moyens de créer un +Mineiraozo+, 64 ans après le +Maracanazo+ réalisé par un autre voisin sud-américain, l'Uruguay, qui avait privé le Brésil du titre mondial, dans son Maracana ?

Photomontage du sélectionneur brésilien Luiz Felipe Scolari (g) et de son homologue chilien Jorge Sampaoli (d) [Thomas Kienzle/Dimitar Dilkoff / AFP/Archives]
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Photomontage du sélectionneur brésilien Luiz Felipe Scolari (g) et de son homologue chilien Jorge Sampaoli (d)

En poules, il a proposé un football enthousiaste et ambitieux. "Si je pensais qu'on allait perdre, je monterais dans ma chambre, je ferais mes affaires et je m'en irais" a déclaré Alexis Sanchez, qui retrouvera sur le terrain ses coéquipiers du Barça Neymar et Dani Alves. Avec Alexis et Arturo Vidal le Juventini, le Chili a deux joueurs de top niveau mondial, entourés par des mercenaires évoluant en Europe et au... Brésil. Trois joueurs chiliens jouent ainsi dans des grands clubs du pays hôte, et ne seront donc pas dépaysés.

Les Chiliens, qui ont battu le champion du monde en titre, l'Espagne, au Maracana, 25 après le scandale de Roberto Rojas dans cette même arène (NDLR: en 1989, le gardien chilien s'était lui même coupé au visage avec une lame de rasoir, pour tenter d'obtenir le report d'un match qualificatif pour le Mondial 1990), ont l'occasion de faire définitivement oublier ce passé peu glorieux.

- Attention danger de Catimba -

"Le football a changé. Bien sûr que le Brésil a souvent battu le Chili, mais chaque match a son histoire et le Chili sera motivé et confiant aussi. Il faut bien se préparer", souligne le Brésilien Willian, qui estime qu'il ne faut pas que le Brésil se fasse piéger par la "catimba" (anti-jeu) chilienne.

 
 

Pour le reste, les Brésiliens comptent évidemment sur Neymar, auteur de 4 buts, pour faire exploser la défense chilienne. Mais aussi sur Fred, qui a retrouvé la voie des filets contre le Cameroun.

Côté chilien, Jorge Sampaoli, maître tacticien, sait brouiller les cartes avec un jeu direct mais aussi des choix tactiques souvent réussis. A-t-il gardé un atout dans sa manche ? La télévision brésilienne a tenté de percer le secret en survolant les entraînements en hélicoptère !

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