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Mondial : la presse s'enthousiasme à quelques heures de l'ouverture

Un amateur de football au milieu de répliques du trophée du Mondial le 11 juin 2014 à Rio de Janeiro [Yasuyoshi Chiba / AFP/Archives] Un amateur de football au milieu de répliques du trophée du Mondial le 11 juin 2014 à Rio de Janeiro [Yasuyoshi Chiba / AFP/Archives]

L'ouverture de la Coupe du monde de football ce soir au Brésil fait la Une de tous les quotidiens et suscite un intérêt certain chez les éditorialistes prêts à s'enthousiasmer pour cette fête du ballon rond tout en rappelant la réalité de la situation du peuple brésilien.

 

Elle commence enfin ! titre L'Equipe. Le Parisien lui voit un Mondial très chaud ! La fête quand même, écrit pour sa part en Une Libération. Brésil: une Coupe du monde pour se relancer, estime Le Monde. Pour La Croix: c'est le foot en fête au Brésil, pour L'Humanité: c'est ce Brésil, où tout revient vers le ballon. Enfin, 3, 2, 1...0! titre 20 Minutes.

"Tous les quatre ans, un mois durant, la passion du ballon, de ce jeu merveilleux, emporte toutes les réticences, toutes les réserves", reconnaît Eric Decouty, dans Libération.

"Pendant un mois, la planète va se passionner pour les exploits des étoiles du football", affirme L'Equipe.

Denis Daumin, de La Nouvelle République du Centre-Ouest, fait le même constat : "Un mois durant, et quel que soit le point de vue, il ne se passera rien de plus important que les buts marqués ou manqués, les tactiques, les claquages, et les fautes impardonnables de l'arbitrage".

D'autant souligne, Jean-Louis Hervois, pour la Charente Libre, que "l'actualité offre de trop rares plages de bonheur pour ne pas saisir celles qui réunissent dans la même ferveur les hommes par milliards sur tous les continents du monde."

"Comme des millions de Terriens, nous voudrons feinter la triste réalité des jours pour ne croire qu'en la culture universelle donnée par les footeux", explique Jean-Claude Souléry, dans la Dépêche du Midi.

Car renchérie Jean-Emmanuel Ducoin (L'Humanité) "que cela plaise ou non, le football s'élève périodiquement au rang d'art universel".

"Il faut bien admettre que plus l'heure approche, plus la tentation de plonger la tête la première dans l'événement est forte", avoue Pierre Chatelus (L'Alsace).

"La planète terre va plus que jamais ressembler à un ballon de football", s'amuse Philippe Marcacci de l'Est Républicain.

"Un ballon rond" qui "a ses mauvais rebonds", relève de son côté Jean-Claude Souléry, dans la Dépêche du Midi.

De fait rappelle, Jacques Camus pour La Montagne Centre France : "La peinture des arènes est encore trop fraîche pour maquiller les souffrances du peuple qui réclame des transports, des hôpitaux, des écoles ou des logements, plutôt que des stades."

Effectivement, "la Coupe du monde est une immense promesse qui ne doit pourtant pas faire oublier la réalité de la situation du peuple brésilien."

Et Jean-Emmanuel Ducoin (L'Humanité) d'abonder lui aussi dans ce sens : "la Coupe du monde ne réduit pas les injustices et les inégalités, le Brésil est bien placé pour le savoir".

A tel point qu'un récent sondage "indiquait que plus de 60% des personnes interrogées étaient défavorables à l'organisation de la compétition. Un comble au pays du football roi!", observe Philippe Waucampt, du Républicain lorrain.

"Ce manque d’enthousiasme interpelle tant leur passion joyeuse pour le foot est légendaire", écrit Christophe Lucet (Sud Ouest).

"Le foot ne pourra pas cacher ni faire oublier les tensions et crispations. Mais au moins le sport va-t-il nous apporter de beaux moments de spectacle et de joie. Ne boudons pas ces plaisirs simples", conclut Thierry Borsa, du Parisien.

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