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La Suède s’associe à la future mission chinoise sur la Lune

Le rover Yutu en action sur la Lune. [Chinese Academy of Sciences / China National Space Administration / The Science and Application Center for Moon and Deepspace Ex]

La Suède n’est pas réputée pour son expertise spatiale. Il n’empêche, elle vient de s’associer à la Chine qui met actuellement sur pied une mission vers la face cachée de la Lune.

Le Centre scientifique spatial national (NSSC) de Pékin et l'Institut suédois de physique spatiale (IRF) de Kiruna, dans l’extrême nord de la Suède, viennent ainsi de signer un accord. Celui-ci prévoit, entre autres, la mise à disposition par les suédois d’un instrument de pointe pour équiper la mission chinoise Chang'e-4 qui se posera sur la face cachée de la Lune à la fin 2018.

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Jan-Erik Stalnacke / Spacesport Sweden / AFP

Il s’agit d’un détecteur pour d’atomes neutres énergétiques mis au point par Martin Wieser et ses collègues à Kiruna. Cet engin doit révéler comment les vents solaires interagissent avec la surface lunaire.

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Une version antérieure de ce détecteur équipait déjà Chandrayaan I, l'orbiteur lancé par l'Inde en 2008. «Lors de la mission avec l'Inde, nous avons découvert que près de 20% des vents solaires qui frappent la surface lunaire sont réfléchis vers l'espace comme des atomes neutres énergétiques. C’était tout à fait inattendu» a expliqué Martin Wieser.

Un mystère à élucider

En effet, le processus physique de réflexion à la surface de la Lune est encore mystérieux pour les scientifiques. Et c’est tout l’intérêt de mettre un détecteur d’atomes neutres énergétiques directement sur la surface lunaire, à bord du petit rover chinois qui doit se poser dans un immense cratère lunaire, au plus près de la croute du célèbre satellite.

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Les analyse du détecteur suédois permettront non seulement de déterminer si les matériaux géologiques retrouvés sur la Lune pourrait être utile à l’homme mais aussi si les vents solaires pourraient produire de l’eau pour une future base habitée sur la Lune, comme le projette l’Agence spatiale européenne. Or, si un village humain devait voir le jour sur la Lune, ce serait surement du côté caché de la Lune. En effet, cette face est beaucoup plus exposée aux vents solaires. D’où son intérêt scientifique. 

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