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L’Éthiopie lance le premier programme spatial d’Afrique de l’Est

L'Éthiopie a ouvert il y a quelques mois le premier observatoire spatial d'Afrique de l'Est. [NASA]

Addis-Abeba, capitale éthiopienne, ouvrait il y a quelques mois son premier observatoire spatial, destiné à la recherche et à l’enseignement. C’est également le premier observatoire spatial d’Afrique de l’Est.

 

L’Éthiopie ne bénéficie pas toujours d’une image très positive. Pays touché par une grande famine en 1980, elle représente surtout une nation qui lutte contre la faim. Pourtant, l’Éthiopie, pays de Lucy, est bien un des berceaux de la civilisation.

Et l’ouverture du premier observatoire spatial d’Afrique de l’Est dans la capitale d’Addis-Abeba pourrait bien changer le destin du pays. Opérationnel depuis quelques mois, l’observatoire situé sur le mont Entoto est constitué de deux télescopes ultramodernes.

 

Une longue bataille

Cela n’a pas été facile de convaincre le gouvernement éthiopien de valider un tel projet. Plus concentré sur sa sécurité alimentaire, l’État ne voyait pas la nécessité d’un observatoire spatial. Mais au bout de dix années de négociations, le projet a pu enfin aboutir.

C’est grâce au financement de l’homme d’affaire éthio-saoudien Mohammed Al-Amondi, qui a versé environ trois millions d’euros, que le projet a pu voir le jour. Cet observatoire va pourvoir participer à l’élévation du niveau scientifique du pays. 

 

Les sciences au service du développement

L’observatoire permettra la formation des étudiants en astronomie et en astrophysique de l’université d’Addis-Abeba. Une volonté d’éducation revendiquée par Abinet Ezra, de la Société éthiopienne des sciences de l’espace.

"Sciences et technologies sont indispensables au développement d’un pays. Notre priorité est d’inciter les jeunes générations à s’engager dans les voies scientifiques".

 

Un observatoire pas si performant que ça

Même si c’est une grande avancée, l’observatoire d’Addis-Abeba présente tout de même quelques inconvénients. Il n’a pas les mêmes moyens pour rivaliser avec les meilleurs observatoires du continent comme le SALT (Souther African Large Telescope sud-africain).

De plus, sa situation géographique n’est pas si parfaite que cela. Situé au sommet du mont Entoto, l’observatoire aura le plus souvent la tête dans les nuages pendant la saison des pluies et est trop près des lumières de la capitale. C’est pourquoi un nouveau projet d’observatoire est en cours d’étude.

 

D’autres projets en cours pour l’Éthiopie

Le gouvernement éthiopien, maintenant convaincu des bienfaits de la science pour son bon développement, ne compte pas s’arrêter sur sa lancée. En plus de l’étude d’un nouvel observatoire sur les montagnes Lalibela au nord du pays, un projet d’agence spatial national est en cours.

Le pays espère même mettre en orbite, d’ici cinq ans, un satellite qui lui servirait pour l’observation des terres agricoles et les communications. En novembre devrait être également lancée la première fusée éthiopienne, à 30 kilomètres au-dessus de la surface de la Terre. 

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