Selon une étude scientifique publiée dans la revue américaine PNAS et relayée par le New York Times, la présence de fragments de plastique serait constatée dans l'organisme de 90% des oiseaux marins. Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont rassemblé les données relatives à 186 espèces d’oiseaux de mer.
Et d’après les statistiques compilées et croisées par les biologistes australiens et britanniques en charge de l’étude, la situation risque bien de s’empirer dans les prochaines années. D’ici à 2050, c’est même la quasi-totalité des oiseaux de mer qui pourraient être contaminés par le plastique.
Sans surprise, cette tendance alarmiste est favorisée par la dégradation des océans pollués par quelque 5250 milliards de particules représentant 275.000 tonnes. "Le gros problème vient de la croissance économique rapide d’une partie du monde. Ce développement s’associe à une utilisation accrue du plastique, mais sans système de collecte et de gestion des déchets", est-il expliqué dans l’étude.
Up to 90% of seabirds have plastic in their guts, study finds #animals http://t.co/dOB0gRTXZe pic.twitter.com/NDevwU11uY
— Surfing Animals (@SurfingAnimals) 1 Septembre 2015
Le "continent de plastique" pointé du doigt
En juin 2014, l’expédition du 7e continent avait présenté à Paris ses travaux inhérents à la création d’un "nouveau continent". Sa naissance résulte de la présence de ces centaines de milliers de tonnes de déchets microscopiques ou non qui se sont accumulées au fil du temps dans les océans. Cinq nappes de déchets de plastiques ont ainsi été détectées dans le Pacifique Nord, le Pacifique Sud, l’Atlantique Nord, l’Atlantique Sud et au milieu de l’océan Indien.
Face à ce constat, l’organisation Ocean Cleanup mettra en place en 2016 une gigantesque barrière flottante devant amorcer le nettoyage des océans. Une première scientifique inspirée des travaux de Boyar Sloat, un lycéen néerlandais, qui a fait de ce désastre écologique son cheval de bataille.