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Le cri d'alarme des apiculteurs du Languedoc-Roussillon

Manifestation d'apiculteurs à Perpignan le 7 juin 2014 [Raymond Roig / AFP/Archives] Manifestation d'apiculteurs à Perpignan le 7 juin 2014 [Raymond Roig / AFP/Archives]

Les apiculteurs du Languedoc-Roussillon ont lancé mardi un cri d'alarme face à la baisse de la production depuis trois ans et demandé un appui financier de l’État et des collectivités pour éviter une trop grande fragilisation de la filière apicole.

"Deux ou trois années de difficultés et les aléas climatiques de 2014 poussent de nombreux apiculteurs du Languedoc-Roussillon à se questionner sur l’avenir de leur activité. Avec une perte moyenne de la moitié de la production régionale, soit un manque à gagner d’environ 10 millions d’euros, la situation est particulièrement alarmante et la saison 2014 s’avère de très mauvais augure", écrivent la FRSEA et l’Adapro-LR (Association de développement de l'apiculture professionnelle) dans un communiqué.

Selon les apiculteurs, la sécheresse conjuguée avec les problèmes récurrents (varroa, frelon asiatique, intoxications, maladies) ont impliqué "des coûts supplémentaires pour combler les besoins alimentaires des abeilles" et "se répercutent aujourd’hui gravement sur la saison".

Ainsi, en fonction des miellées, "la diminution de production va de -35% (colza) jusqu'à -92% (garrigue), pendant que le châtaignier, l'une des miellées apportant des volumes très importants, diminue de 40%", ont observé des membres de l'Adapro.

Selon les apiculteurs, le miel des châtaigniers est d'autant plus en danger que s'ajoute, une autre calamité, le cynips du châtaignier, un parasite qui "s'étend de plus en plus dans la région".

"Si rien n'est fait, la production de châtaignes (et de miel de châtaignier), peut être réduite à néant en l'espace de 2 à 3 ans", souligne les deux organismes, affirmant qu'il existe "une solution pour réduire son impact", en l'occurrence "l'introduction d'un prédateur naturel, le torymus" mais qu'il "doit être mis en œuvre le plus tôt possible".

"Il y a 4 ans, la région produisait 40.000 tonnes de miel. L'an passé, nous en avions 15.000 et cette année nous en aurons sûrement encore moins", a expliqué à l'AFP Éric Lelong, apiculteur chargé de ce dossier à la FRSEA et l'Adapro-LR.

"La FRSEA et l’Adapro-LR alertent donc les différentes collectivités territoriales et l'Etat de la situation et demandent un appui financier permettant d'éviter une trop grande fragilisation de la filière apicole et de continuer à approvisionner les consommateurs en miel local", ajoutent les organismes.

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