Une étude de l'Université de Waterloo (Canada) rendue publique en janvier a conclu que seule la moitié des sites olympiques d'hiver depuis 1924 pourraient être en mesure sur le plan climatique d'accueillir à nouveau les jeux en 2050. La faute au réchauffement de la planète.
Les JO d'hiver pourraient-ils se tenir en 2050 à Grenoble comme en 1968 ? Ou bien à Garmisch-Partenkirchen comme en 1936 ? Ce sujet d'étude peut prêter à sourire. Il n'en demeure pas moins que ses conclusions sont instructives à l'heure où s'ouvrent les XXIIe olympiades d'hiver, à Sotchi, en Russie.
En se basant sur les scénarios du Giec (Groupe inter-gouvernemental sur le climat) aux horizons 2050 et 2080, quatre chercheurs sont parvenus à démontrer que peu d'anciennes villes d'accueil des JO seraient en mesure de rééditer pareille fête à l'avenir.
Pour mémoire le Giec envisage que le thermomètre augmente de 1,9°C d'ici 2050 et jusqu'à 4,4°C d'ici 2080 (moyenne mondiale).
A ce compte-là, sur les 19 villes ayant accueilli des JO d'hiver entre 1924 et 2010, seules 10 d'entre elles bénéficieraient d'un "climat fiable" vers 2050. Autrement dit d'une couche de neige d'au moins 30 cm sur les sites les plus hauts.
Grenoble out, Alberville in
Pire. En 2080, il ne resterait plus que six villes capables d'accueillir les JO. "Il ne ferait tout simplement plus assez froid dans des sites olympiques de renommée internationale" commente sobrement l'étude. Sotchi, Grenoble (1968), Garmisch-Partenkirchen (1936), Chamonix (1924), Vancouver (2010) Squaw Valley (1960) ou encore Sarajevo (1984) et Innsbruck (1964, 76) figurent dans la liste des villes condamnées.
En revanche, des JO d'hiver pourraient à nouveau être organisés sans aucun problème à Albertville (1992), Calgary (1988), de Cortina d'Ampezzo (1956), St Moritz (1928, 48), Salt Lake City (2002) et Sapporo au Japon (1972), même si le thermomètre s'affole.
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