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Japon : Areva s'attend à la relance de 6 autres réacteurs cette année

Luc Oursel, le 28 février 2013, à la présentation des résultats 2012 du groupe [Eric Piermont / AFP/Archives] Luc Oursel, le 28 février 2013, à la présentation des résultats 2012 du groupe [Eric Piermont / AFP/Archives]

Le patron d'Areva Luc Oursel a dit lundi s'attendre au redémarrage de 6 réacteurs supplémentaires d'ici la fin de l'année au Japon, et à la relance à terme des deux tiers du parc nucléaire de l'archipel.

"On pense qu'il pourrait y avoir une demi-douzaine de reacteurs qui redémarrent d'ici la fin de l'année 2013", en plus des deux unités déjà relancées à Ohi (ou Oi) l'an dernier, a déclaré le président du groupe nucléaire français, un des principaux fournisseurs de combustible nucléaire aux électriciens japonais.

"C'est l'estimation que l'on fait à partir de ce qu'on imagine être les standards de sûreté (qui seront définis en juillet, ndlr) et du niveau de préparation des électriciens" japonais, a précisé M. Oursel, lors d'un point de presse, sans préciser de quels sites il pourrait s'agir.

Sa prévision semble néanmoins très optimiste. S'appuyant sur une enquête menée auprès des différentes compagnies d'électricité, l'agence de presse Kyodo avait rapporté dimanche qu'il était fort probable qu'aucun réacteur ne redémarre cette année.

Par ailleurs, selon le patron d'Areva, c'est à terme la majeure partie du parc nucléaire japonais (composé de 50 réacteurs) qui devrait être réactivée.

"Le redémarrage de l'ensemble des réacteurs prendra lui plusieurs années, et tous les réacteurs ne redémarreront pas. A titre personnel, je reste dans l'idée qu'il y aura à peu près deux tiers qui redémarreront et un tiers qui ne redémarrerait pas", dont tous ceux situés à Fukushima, a-t-il expliqué.

Les compagnies japonaises aimeraient que des réacteurs redémarrent le plus vite possible, mais la nouvelle autorité nucléaire, mise en place en septembre dernier, a déjà prévenu que les processus de validation de la sûreté exigeraient des mois, sur la base de résultats à des tests de résistance et de normes plus sévères qui ne seront entérinées qu'en juillet.

Alors que son prédécesseur voulait éliminer le recours au nucléaire d'ici 2040, le nouveau Premier ministre de droite Shinzo Abe, arrivé au pouvoir fin décembre, a d'emblée indiqué que cette énergie était économiquement indispensable au Japon.

Tout en prônant un développement des énergies renouvelables, il souhaite la réactivation de tous les réacteurs qui seront jugés sûrs, voire la construction de nouveaux si besoin.

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