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Le vaisseau fantôme pourrait s'échouer sur les côtes irlandaises

Le "Lyubov Orlova" au large de l'île Petermann, dans l'Antarctique, le 17 février 2010.[Photo Lilpop, Rau&Loewenstein]

Depuis un mois le Lyubov Orlova, un ancien navire de croisière russe promis à la casse dérive dans l'Atlantique Nord, sans personne à son bord, mis à part quelques rats. Nul ne sait précisément où il se trouve et personne ne semble vouloir partir à sa recherche.

Oui, le vaisseau fantôme existe ! Ce navire légendaire mais maudit car condamné à errer sur les océans, conduit par un équipage de squelettes a trouvé une incarnation bien réelle. Le Lyubov Orlova, un paquebot de croisière russe de 90 mètres de long dérive depuis le 23 janvier dernier au beau milieu de l'Atlantique.

Le bateau, construit en 1976, avait quitté ce jour-là, vide, l'île canadienne de Terre-Neuve. Pris en remorque, il devait rejoindre la République dominicaine où son propriétaire, un ferrailleur, voulait le faire déconstruire. Mais le câble qui le reliait au remorqueur s'est rompu dès le lendemain de son départ.

 

Les autorités canadiennes pas inquiètes

Une tentative pour le récupérer alors qu'il menaçait une plateforme pétrolière a échoué et le navire s'est rapidement retrouvé dans les eaux internationales. Et les autorités canadiennes ne semblaient pas s'inquiéter outre mesure de son sort, avouant même lundi n'avoir aucune idée de sa localisation. Du coup le navire dérive sans feux, ni balise de localisation avec pour seul équipage des centaines de rats.

Or, dans les eaux internationales, plus personne n'est responsable du sort du Lyubov Orlova, car aucune convention ne prévoit d'action particulière dans le cas d'un navire vide. Il est donc désormais considéré juridiquement comme une épave ou une simple coque.

Il va ainsi continuer de dériver jusqu'à arriver, sauf incident, dans des eaux territoriales. Seul hic, l'Atlantique Nord est une zone avec un important trafic maritime.

 

Destination Irlande ?

Les spécialistes sont divisés sur la dérive possible du Lyubov Orlova, baptisé ainsi en hommage à une star de cinéma russe des années 30, dans la mesure où le navire est soumis aux vents et aux vagues plus qu'aux courants.

Il devrait logiquement dériver en direction de l'Irlande. Mais personne ne peut prédire le temps qu'il mettra, d'autant plus qu'il n'est pas exclu qu'il fasse naufrage entre temps.

"Il est possible qu'il suive, mais dans l'autre sens, la trajectoire du Titanic, avance l'association écologiste Robin des Bois qui craint une pollution. Les risques de collision avec un iceberg ou d'autres navires marchands ou de pêche ne sont évidemment pas à écarter. Etant donné son mauvais état et les mauvaises conditions météo, il peut aussi être victime d'une voie d'eau et sombrer"

"Dans l'éventualité d'une collision, d'un naufrage ou d'une avarie, le Lyubov Orlova libérerait immédiatement ou à moyen terme des hydrocarbures, du pyralène (PCB) et autres liquides techniques toxiques, de l'amiante, des eaux de cale souillées, des néons au mercure et des déchets flottants non biodégradables", énumère l'association écologiste dans un communiqué.

En avril 2012, les gardes côtes américains avaient coulé un chalutier japonais de 60 mètres, sans équipage, qui dérivait au large de l'Alaska après avoir été emporté par le tsunami de mars 2011 et qui présentait des risques pour la navigation maritime.

 

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