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Fauchage d'OGM : 6 à 8 mois requis contre 11 militants en Belgique

L'arrosage automatique d'un champ de pommes de terre [Jean-Pierre Muller / AFP/Archives] L'arrosage automatique d'un champ de pommes de terre [Jean-Pierre Muller / AFP/Archives]

Des peines de six mois avec sursis à huit mois ferme ont été requises mardi à l'encontre de onze militants anti-OGM qui avaient tenté de détruire un champ de pommes de terre génétiquement modifiées en Belgique, au cours d'une audience aux allures de manifestation.

Quelque 200 militants anti-OGM s'étaient donné rendez-vous devant le palais de justice de Termonde, une ville flamande située entre Gand (ouest) et Bruxelles, munis de sacs de pommes de terre "bio", pour soutenir les onze militants, dont un Français, Nicolas Millet, poursuivis pour "association de malfaiteurs", "coups et blessures" et "vandalisme".

Les propriétaires du champ et les institutions universitaires qui y menaient leurs recherches leur réclament par ailleurs 200.000 euros de dédommagement pour les dégâts occasionnés et pour les frais de protection des lieux par des société privées.

Lors de l'audience devant le tribunal correctionnel, une centaine de militants ont réclamé de pouvoir être jugés comme "comparants volontaires" aux côtés des accusés. Deux élus écologistes français du Nord, Dominique Plancke et Lise Daleux, faisaient partie de ces personnes souhaitant être jugées.

La présidente du tribunal a toutefois refusé, estimant que ce procès ne devait pas être celui des OGM en général, mais se concentrer sur les faits, qui se sont produits le 29 mai 2011 à Wetteren (ouest). Quelque 500 militants avaient alors tenté d'arracher des pommes de terre génétiquement modifiées. Ils en avaient été empêchés par la police, qui était intervenue sans ménagement.

Les prévenus, qui souhaitaient également pouvoir diffuser des témoignages par vidéo, ont alors quitté la salle et leur procès s'est poursuivi en leur absence. S'ils sont condamnés, ils pourront faire opposition et être rejugés par le même tribunal.

Le procureur a expliqué avoir eu l'intention de réclamer des peines de travail d'intérêt général, mais avoir finalement opté pour des peines allant jusqu'à huit mois de prison en raison du départ des accusés du procès. "Si nous acceptons cela, alors nous devrions aussi accepter que l'on mette le feu aux McDonald's", a déclaré le procureur. Le jugement sera rendu le 12 février.

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