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Solaire : le gouvernement lance des mesures d'urgence

La ministre de l'Ecologie Delphine Batho, le 19 décembre 2012 à Paris [Bertrand Guay / AFP/Archives] La ministre de l'Ecologie Delphine Batho, le 19 décembre 2012 à Paris [Bertrand Guay / AFP/Archives]

La ministre de l'Ecologie Delphine Batho a lancé lundi des mesures de soutien déjà promises à la filière solaire en France, avec notamment un nouvel appel d'offres de 400 mégawatts et des tarifs bonifiés de l'électricité plus favorables aux panneaux européens.

Le gouvernement a également "décidé de doubler les volumes cibles pour le photovoltaïque, à 1.000 mégawatts supplémentaires en 2013", a expliqué Mme Batho lors d'une conférence de presse.

Dans le détail, la ministre a indiqué avoir saisi la Commission de Régulation de l'Energie (CRE) d'un projet d'appel d'offres pour des nouveaux parcs photovoltaïques d'un total de 400 mégawatts, soit environ un quart d'un gros réacteur nucléaire type EPR.

La moitié sera réservée à des projets "innovants" (solaire à concentration ou avec suivi du soleil) et l'autre moitié à des centrales de type ombrières de parkings et en toiture. Un deuxième appel d'offres sera également lancé en 2013, a promis Mme Batho.

L'autre mesure principale du plan gouvernemental consiste à bonifier de 5 à 10% les tarifs auxquels EDF rachète l'électricité en France lorsque les cellules et les panneaux sont "made in Europe", a expliqué la ministre.

La ministre rendait visite lundi en Mayenne à l'entreprise française MPO de production de CD et DVD, qui s'est diversifiée depuis 2010 dans les cellules photovoltaïques.

Ces "mesures d'urgence", promises par l'exécutif en septembre, étaient attendues par une filière française à la peine depuis environ deux ans du fait de la forte concurrence des panneaux chinois et de tarifs bonifiés de rachat très fortement abaissés depuis fin 2010.

Delphine Batho, chargée de lancer la "transition écologique" voulue par François Hollande, a défendu l'idée qu'"on ne pouvait pas attendre" la fin du débat national sur cette transition, qui doit durer jusqu'à l'été.

Quant au risque d'un recours de pays non européens, "l'idée du gouvernement c'est de prendre ce risque (...) l'alternative, c'est une forme de renoncement", a-t-elle fait valoir.

Selon les estimations de l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (Ademe), 14.500 emplois ont été détruits dans la filière photovoltaïque entre 2010 et 2012, soit près d'un poste sur deux en France.

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