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Transfert de diables de Tasmanie sur un îlot pour sauver l'espèce

Un diable de Tasmanie apprivoisé, le 27 avril 2012 [Greg Wood / AFP/Archives] Un diable de Tasmanie apprivoisé, le 27 avril 2012 [Greg Wood / AFP/Archives]

Plusieurs diables de Tasmanie, petit marsupial emblématique de cette île du sud-est de l'Australie, vont être transférés sur un îlot afin de tenter de sauver l'espèce, menacée par un cancer de la face qui a décimé plus de 90% de la population.

Quatorze marsupiaux, soigneusement sélectionnés au sein de programmes de reproduction en captivité à travers l'Australie, vont être relâchés jeudi sur l'île Maria, une réserve naturelle au large de la côte est de la Tasmanie, a indiqué mercredi le ministre de l'Environnement de l'île, Brian Wightman.

Il s'agit selon lui d'"une avancée majeure" dans la course contre l'extinction de cet animal, autrefois très répandu sur cette île australienne.

"Le transfert sur l'île Maria a pour objectif d'avoir une population indépendante de diables en bonne santé et vivant en liberté, dans un endroit sûr, d'où ils seront protégés de la contamination par ce cancer de la face mortel", a déclaré le ministre.

"Cela renforcera la population de réserve pour des diables sains, aidera à conserver les caractéristiques d'animaux vivant en liberté et fournira un pool génétique pour de futures réintroductions", a-t-il encore dit.

La Tasmanie est le seul endroit au monde où vit cet animal. Depuis la découverte de cette maladie, en 1996, quelque 91% de la population a été éliminée et il ne reste qu'à peine quelques dizaines de milliers de specimens.

Des femelles avaient été transférées en 2005 sur l'île Maria, afin d'avoir quelques specimens sains en réserve, mais elles vivaient dans un enclos et ne pouvaient pas se déplacer librement comme cela sera le cas pour les nouveaux arrivants.

L'île Maria, à 16 km de la côte est de la Tasmanie, ne possède ni véhicule, ni magasin, ni habitant permanent, à part des gardes forestiers. Elle accueille cependant des touristes.

L'introduction des diables de Tasmanie au sein de ce parc naturel montagneux de 115 km2 ne devrait pas avoir d'impact sur l'écosystème et sera surveillée de près, a précisé le ministre australien de l'Environnement, Tony Burke.

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