François Hollande donne le coup d’envoi aujourd'hui au Conseil économique, social et environnemental (CESE) à Paris, à deux jours de débats. Objectif : définir les grands projets écologiques du quinquennat. Etat, ONG, syndicats, patronat, représentants des élus locaux, mais aussi, nouveauté de la conférence, parlementaire seront réunis autour de cinq tables rondes thématiques.
C'est surtout le volet transition énergétique qui devrait concentrer les tensions. Parmi les sujets qui risquent notamment de fâcher le plus : les gaz de schiste et le nucléaire. Dès hier, la ministre de l’Environnement défendait l’utilité de cette conférence.
A ceux qui y voyaient une perte de temps face à l’urgence écologique, Delphine Batho rétorquait : le débat, ce n’est pas pour enliser les décisions». Pour preuve, elle annoncera des mesures d’urgence pour les filières éolienne et solaire françaises dès la fin de la conférence.
Eviter les erreurs du Grenelle
Au-delà de mesures ponctuelles, les associations attendent des engagements sur le long terme. Pour Nicolas Hulot, président de la Fondation éponyme, c’est l’occasion de voir «si le gouvernement a une ambition à la hauteur des enjeux écologiques qui sont aujourd’hui les nôtres».
Même attente pour le secrétaire général d’Agir pour l’Environnement, Stephen Kerckhove : «le gouvernement doit envoyer des signaux forts et surtout choisir. Il ne pourra pas contenter tout le monde». Bruno Genty, président de France Nature Environnement, ne veut pas retomber dans les écueils du Grenelle, et ses 273 mesures.
Il appelle à «moins d’engagements mais avec des moyens fléchés», résume Pour accentuer la pression, un «marathon de la sobriété énergétique» sera organisé devant le CESE par des associations durant la conférence.
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