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Inondations : les secteurs économiques les plus touchés

D'après les premières estimations, la liste des dépenses à venir laissent entrevoir un coût supérieur au milliard d'euros. [© ALAIN JOCARD / AFP]

Plus d'une semaine après le début des inondations qui ont touché la partie nord du pays, l'heure est au bilan. 

Les habitants touchés par la montée des eaux font à présent face aux dégâts, nombreux. D'après les premières estimations, la liste des dépenses à venir laisse entrevoir un coût supérieur au milliard d'euros. Pour certains secteurs, particulièrement touchés par les inondations, la note pourrait monter très vite. 

Le tourisme

Les fortes pluies sont tombées à une période habituellement propice au tourisme, notamment sur des régions très prisées, comme l'Île-de-France ou encore le Centre-Val de Loire et ses célèbres châteaux

Conséquence de la montée de la Seine : à Paris, deux grands musées, le Louvre et Orsay, ont du fermer leurs portes, entre vendredi et mardi. Un manque à gagner important, d'autant que les deux sites ont du mobiliser leur personnel pour mettre à l'abri les oeuvres situées en sous-sol. 

De même, le coup est rude pour le tourisme fluvial, déjà durement touché par les attentats. Le comité des armateurs fluviaux estime que les attaques de novembre ont entraîné une baisse d'activité de 30 à 50 %. Les bateaux mouches parisiens, qui transportent en moyenne plus de 20.000 touristes chaque jour, sont également restés à quai. Tous les clients ont été remboursés.

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L'agriculture

L'Île-de-France et le Centre, régions aux économies en partie tournées vers l'agriculture, ont été gravement atteintes. En effet, selon Xavier Beulin, président de la FNSEA, des « dizaines de milliers d'hectares» ont été touchés sur ces deux zones. «Pour les terres encore submergées et où il n'y aura pas de récolte derrière c'est une perte de 1 000 à 1 500 euros à l'hectare suivant la culture, entre un maïs ou des céréales», a-t-il précisé.

Pour les maraîchers, la situatin est tout aussi préoccupante. Ces pluies excessives ont en effet eu plus d'impact qu'une crue en hiver, car en cette période de l'année, ce sont les plans prêts à être vendus qui sont concernés. Les plans de salade ou de fraises en plein champ ont ainsi été dévastés.

Les transports

Les rails ont été fortement touchés. Le coût le plus important des inondations pour la SNCF sera lié au RER C, dont la circulation est interrompie depuis jeudi dans Paris sur la partie de la ligne en contrebas de la Seine, entre la gare d'Austerlitz et Javel. Si la situation s'est améliorée, il faudra toutefois attendre plusieurs jours pour que la situation revienne à la normale. «Le jour où la voie sera à sec, quand la décrue sera faite, il faudra 48 heures de travaux pour remettre en service normal», a ainsi prévenu Guillaume Pépy, le président de la SNCF.

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Du côté des routes, les dégâts sont aussi très importants. Vinci a dû notamment organiser un chantier gigantesque pour évacuer 300 véhicules bloqués sur une autoroute. Il a fallu monter une digue de 800 mètres de long avec 3 000 sacs de gravats de deux tonnes chacun, puis assécher la route à l'aide de pompes. Enfin, dimanche, un va-et-vient de dépanneuses a été organisé pour remorquer tous les véhicules. 

L'énergie

Il s'agit de l'un des secteurs les plus touchés par les inondations. Plusieurs foyers ont été privés d'électricité de quelques heures à plusieurs jours, dans plusieurs départements du pays. 

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Enedis, l'ancien ERDF, a précisé qu'au plus fort de la crise, 25 000 foyers étaient touchés par une panne. Afin de rétablir le courant, l'entreprise a mobilisé 700 salariés.

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