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Immobilier : Paris fait toujours exception

Selon les notaires de Paris-Ile-de-France, les prix pourraient grimper légèrement dans le courant de l'année, et repasser au-dessus de la barre des 8000 euros le mètre carré.[©Meigneux / Sipa]

Les années folles semblent loin. La stabilité paraît de mise concernant les prix de l'immobilier dans la capitale. Dans le nord et dans l'est notamment, de bonnes affaires sont à conclure.

Les prix ont très légèrement progressé de 0,4 % en un an, pour atteindre 7 980 euros le mètre carré, selon la Chambre des notaires. Un acquéreur doit donc débourser 399 000 euros pour un appartement de 50 m2, contre 397 400 l’an dernier.
 
Très loin du pic atteint en 2012, à 8 460 euros le mètre carré. La situation pourrait néanmoins s’améliorer dans les mois à venir. D’après les avant-contrats de vente enregistrés par les notaires de Paris-Ile-de-France, les prix pourraient grimper doucement dans le courant de l’année, et repasser au-dessus de la barre symbolique des 8 000 euros au mois d’avril.
 

Le 6e fait encore la course en tête

Les notaires estiment que les perspectives sont «favorables, mais fragiles». Avec des taux d’intérêt encore attractifs, la reprise du marché (+20 % de ventes par rapport à 2014) s’effectue sur des bases «saines». Mais la situation économique est trop instable pour envisager une tendance de fond. Paris compte désormais six arrondissements dont le mètre carré se situe au-delà des 10 000 euros, contre seulement quatre il y a un an. Dans le courant de l’année 2015, le 1er (10 660) et le 8e (10 010) ont rejoint le 4e (10 910), le 5e (10 330) et le 7e (10 870).
En revanche, le 6e est le seul à dépasser le seuil des 11 000 euros le mètre carré, alors qu’ils étaient quatre au troisième trimestre 2015. Autour de ce noyau central, la division historique de la capitale persiste : à l’ouest, les prix se trouvent dans une fourchette entre 8 000 et 10 000 euros, alors qu’ils se situent généralement sous les 8 000 euros à l’est. Seule nouveauté, le 11e arrondissement franchit cette barre symbolique (8 100 euros), signe de son embourgeoisement. 
 

Cap au nord pour les bonnes affaires

Outre ce découpage par arrondissement, Paris présente de très fortes disparités en fonction des zones, avec un fossé de 8 300 euros entre le quartier le plus et le moins cher. Logiquement, les prestigieux Champs-Elysées (8e), caracolent en tête, le mètre carré se négociant à 14 050 euros. Ils sont suivis par le quartier de Saint-Thomas-d’Aquin (7e, 13 240 euros), des Invalides (7e, 12 700 euros), de Notre-Dame (4e, 12 670 euros) et de Saint-Germain-des-Prés (6e, 12 590 euros). Quant aux ménages plus modestes souhaitant acheter intra-muros, ils doivent se rabattre sur les 19e et 20e qui présentent plus d’opportunités abordables.
 
En parallèle, la mutation du 18e commence à se ressentir au niveau des prix, en hausse de 1,3 % l’an dernier, à 7 200 euros. Les quartiers du Pont de Flandres (19e, 5 740 euros), de la Chapelle (18e, 6 130 euros), d’Amérique (19e, 6 290 euros), de la Villette (19e, 6 300 euros) ou encore de la Goutte-d’Or (18e, 6 340 euros) demeurent les plus abordables de la ville.

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