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Retraites complémentaires : patronat et syndicats parviennent à un accord

Des militants CGT manifestent le 16 octobre 2015 en face des locaux du Medef à Paris où ont lieu des négociations sur l'avenir des retraites complémentaires [PATRICK KOVARIK / AFP] Des militants CGT manifestent le 16 octobre 2015 en face des locaux du Medef à Paris où ont lieu des négociations sur l'avenir des retraites complémentaires [PATRICK KOVARIK / AFP]

La réforme des retraites complémentaires, sur laquelle le patronat et trois syndicats se sont accordés vendredi, va permettre un retour à l'équilibre des régimes Agirc et Arrco "à l'horizon 2024-2025", a assuré samedi Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT.

 

"A l'horizon 2024-2025, ces régimes seront équilibrés et l'ensemble des salariés pourront en bénéficier", a-t-il dit sur France Inter.

Le texte, signé par la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC, mais refusé par FO et la CGT, incite notamment les salariés à travailler plus longtemps, avec un système de bonus-malus pour les départs à la retraite dépendant de l'âge et de la durée de cotisation.

Pour M. Berger, "c'est le début de la retraite à la carte que la CFDT a souvent poussée, avec un libre choix" de départ à la retraite. Il a défendu "des mesures justes" avec des "efforts partagés", entre les salariés et le patronat: "Je rappelle que le patronat ne voulait aucune cotisation patronale supplémentaire, aucune contribution des entreprises".

Le texte du patronat prévoit aussi une sous-indexation des retraites, une fusion des régimes Agirc (cadres) et Arrco (tous les salariés du privé), un décalage de la date de revalorisation des pensions au 1er novembre (au lieu d'avril actuellement) ou une augmentation du prix d'achat du point.

 

Six milliards d'économies

Ces mesures permettraient de faire six milliards d'économies d'ici à 2020, principalement portées par les salariés, 700 millions revenant au patronat, via des cotisations patronales.

"30% des salariés ne sont pas concernés pas ces mesures, car ils ont des niveaux de pension trop bas", a insisté M. Berger.

L'Agirc et l'Arrco ont vu leurs déficits cumulés se creuser à plus de 3 milliards d'euros en 2014. Sans réforme, les réserves de l'Agirc seront épuisées en 2018 et celles de l'Arrco en 2027.

 

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