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Treize sites de rencontre épinglés par la CNIL

En moyenne, huit manquements à la loi informatique et liberté ont été constatés dans chacune des huit sociétés gestionnaires. [CC / Unsplash / Pixabay]

Huit entreprises d'internet propriétaires de 13 sites de rencontre dont "Meetic" ou "Attractive World" ont été mises en demeure mardi par la CNIL de modifier leur pratique concernant notamment le recueil d'informations sensibles sur leurs clients. Parmi les autres sites épinglés figurent "Adopte un mec", "Easyflirt", "Rencontre obèse", Destidyll", "Forcegay", "Mektoube" "Jdream" "Feujworld", "Marmite love", "Gauche rencontre" et "Celibest".

 

La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) avait inscrit ces contrôles à son programme annuel en 2014 après avoir constaté le nombre important des utilisateurs de ces sites et la quantité de données sensibles, voire intimes, traitées par ces entreprises d'internet. En moyenne, huit manquements à la loi informatique et liberté ont été constatés dans chacune des huit sociétés gestionnaires, a précisé la CNIL à l'AFP.

Le premier constat du gendarme d'internet porte sur l'extrême sensibilité des informations fournies par les clients des sites de rencontre. "La plupart des sites proposent à leurs utilisateurs une recherche de partenaires très ciblée, par communauté sociale, ethnique ou religieuse, par localisation géographique, en fonction de l'appartenance physique, des pratiques sexuelles ou des opinions politiques", explique la CNIL.

 

Pas de consentement exprès

Or, souligne la commission, "ces sites ne recueillent pas le consentement exprès des personnes pour la collecte de données sensibles". "Il est important que les internautes aient conscience de la protection attachées à ces données qui relèvent des éléments clefs de leur intimité", souligne le gendarme d'internet, qui suggère aux sites la mise en place d'une "case à cocher permettant aux internautes de se rendre compte de "la sensibilité des données qu'ils renseignent".

Parmi les autres griefs, la CNIL reproche aux entreprises de ne pas procéder "à la suppression des données des membres ayant demandé leur désinscription ou ayant cessé d'utiliser leur compte depuis une longue durée" ou de mettre en oeuvre des fichiers pour exclure des personnes du service sans lui avoir demandé auparavant l'autorisation.

 

Des mises en demeure

Elle les accuse enfin "de ne pas informer correctement les internautes de leurs droits ainsi que des conditions dans lesquelles des cookies sont déposées sur leur ordinateur". Outre les mises en demeures auquel les huit sociétés ont trois mois pour se conformer, la CNIL a mis en place sur son site une fiche pratique à destination de leurs clients pour les aider à mieux protéger leur intimité.

"La sécurité de nos donnée a toujours été une de nos préoccupations principales", a immédiatement réagi auprès de l'AFP Alexandre Lubot, directeur général du groupe Meetic pour qui les recommandations de la CNIL relèvent plus "du perfectionnement que du manquement"."On est confiant sur la qualité de notre dispositif et l'on a toujours respecté nos client mais on va bien sûr entamer un dialogue avec la CNIL pour perfectionner encore notre service".

En Amérique du Nord, le site de rencontres adultères Ashley Madison a subi un piratage ayant conduit en juillet à la révélation de l'identité et des fantasmes de ses 37 millions d'abonnés.

 

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